Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, a été saisi par plusieurs rapports qui renseignent une certaine dérive sécuritaire dans le chef de certaines organisations humanitaires opérant en République Démocratique du Congo.
C’est ce que renseigne le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, dans le compte rendu de la 105ème réunion du Conseil des Ministres, tenue le vendredi 21 juillet 2023.
Face à cette situation, indique la même source, Tshisekedi a demandé que soit effectué un contrôle sur les Organisations Non Gouvernementales (ONG) exerçant leur objet social sur le territoire national en vue d’en attester la conformité de l’ensemble de leurs activités conformément aux Lois et aux règlements en vigueur dans le pays.
Ce contrôle devrait porter notamment sur la cohérence entre leurs rapports annuels relatifs aux 5 derniers exercices d’activités dans le pays, accompagnés d’une synthèse soulignant l’évolution et les différences de performances d’une année à l’autre ainsi que les localisations exactes de leurs activités sur chacune des périodes sous examen.
Pour le gouvernement congolais, il est inadmissible qu’il existe des connexions anormales soit dans les sources de financement, soit dans la supervision de certaines ONG par du personnel expatrié ayant un passé militaire ou paramilitaire, qui donne matière à une suspicion légitime quant aux risques réels que certaines ONG, sous couvert d’activités humanitaires, s’adonnent ou contribuent à des actions de subversion sur le territoire national.
Le Président de la République a instruit le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, le Vice-Premier Ministre, Ministres des Affaires Étrangères, la Ministre d’Etat, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux ainsi que la Ministre d’Etat, Ministre du Plan, de travailler en Commission interministérielle afin de produire un rapport global sur la question.
Robert BUTARE