A l’orée de la tenue de la présidentielle de décembre 2023 en République démocratique du Congo, l’ancien premier ministre, Augustin Matata Ponyo – candidat proclamé à la présidentielle -, a dévoilé son offre politique, Mardi dernier, dans la ville de Kindu au Maniema, son fief natal face à une cohorte de journalistes.
Vêtu en costume noir, chemise blanche, cravate rouge et lunette vue claire comme à l’accoutumée, cet opposant du régime Tshisekedi a extériorisé son ambition de bâtir un Etat stratège pour le bien des congolais « qui sera fort et efficace ».
Pour y parvenir, le Président du parti Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) compte consacrer 50% du budget national – sur un budget quinquennal de 90,9 milliards de dollars qu’il entrevoit-, à l’optimisation du fonctionnement des institutions et à la mise en place des réformes structurantes.
Ce technocrate, initiateur du think tank Congo challenge, ambitionne de revitaliser les fondations de l’administration publique et de l’ensemble des institutions publiques pour qu’elles deviennent professionnelles, compétitives et efficaces. Cette métamorphose, soutient-il, couvrira les réformes institutionnelles majeures, la réalisation des processus de fonctionnement et l’amélioration des conditions salariales des fonctionnaires.
Pour optimiser les capacités de l’État dans la planification, l’exécution et le suivi-évaluation des politiques publiques, cet ancien ministre des finances entrevoit d’initier maintes actions novatrices dont l’opérationnalisation de la caisse nationale de péréquation, la revitalisation de la conférence des gouverneurs et l’adoption d’un plan national de digitalisation.
Mobilisation efficace des ressources publiques
Matata Ponyo promet de mettre en place une stratégie qui consistera à réformer nos structures afin d’améliorer la collecte des recettes internes et d’explorer des mécanismes de financement novateurs.
Pour atteindre ces objectifs, il compte renforcer notamment les services fiscaux, améliorer la performance des régies financières et renforcer l’Inspection Générale des Finances.
En somme, ces mesures, si elles sont mises en œuvre, contribueront à renforcer la stabilité financière de l’Etat ; à améliorer l’efficacité des affectations des ressources publiques et à promouvoir des mécanismes de financement innovants au service du développement de la RDC.
Dostin Eugène LUANGE