Le gouvernement congolais, par l’entremise du vice-premier ministre, ministre de l’économie nationale, du ministre des finances, et celui des hydrocarbures, a signé samedi dernier, l’arrêté interministériel fixant les mécanismes de mobilisation des fonds destinés au paiement des pertes et manque à gagner aux sociétés pétrolières.
La signature de cet arrêté tombe à point nommé et apaise les sociétés pétrolières qui craignaient une asphyxie par l’absence des moyens pour l’approvisionnement continu du carburant, particulièrement dans la zone Ouest comprenant notamment la capitale Kinshasa.
En clair, il s’agit d’une concrétisation du montage financier décidé entre le gouvernement, les sociétés pétrolières et les banques commerciales pour matérialiser l’engagement pris par le gouvernement le 31 décembre 2022.
Pour faire face à la flambée des prix du pétrole à l’échelle internationale et la variation des paramètres qui entrent en compte dans la fixation des prix des produits pétroliers, le gouvernement Congolais avait décidé de prendre en charge une bonne partie du coût du litre de carburant à la pompe pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. A titre illustratif, à Kinshasa, l’État rajoute 1200 CDF sur les 2995 CDF que paye les congolais pour chaque litre de carburant à la pompe. Cette mesure permet de maintenir les prix d’autres produits et services susceptible de subir les répercussions du coût du carburant.
Le paiement ainsi décidé est donc un remboursement d’une dette accumulée par le gouvernement. Le montage financier concrétisé ce samedi, vient compléter une partie des fonds dont le décaissement est déjà décidé par le gouvernement pour entamer le paiement des pertes et manque à gagner dû aux sociétés pétrolières suite à la politique de subvention du prix du carburant à la pompe.
Le vpm de l’économie nationale, Vital Kamerhe, a remercié les sociétés pétrolières pour avoir soutenu la décision courageuse du Chef de l’État, Félix Tshisekedi, celui de protéger le pouvoir d’achat des congolais à travers cette politique de subvention des prix du carburant à la pompe. Il a par ailleurs annoncé qu’à travers ce montage financier, le gouvernement va payer la totalité de ce qu’il doit aux sociétés pétrolières.
« Nous allons liquider la totalité de ce que nous devons aux sociétés pétrolières. Un premier paiement va se faire dans les trois prochains jours et sera complété par un deuxième paiement qui se fera par les banques dans dix ou quinze jours. Le remboursement se fera par l’argent généré à la suite des structures de prix du stock deux. Il n’y a donc plus à craindre la rupture du stock dans nos stations« , a rassuré Vital Kamerhe.
Cette décision met ainsi fin aux tiraillements continuels entre les sociétés pétrolières et le gouvernement observés depuis plusieurs mois.
Dostin Eugène LUANGE