L’Observatoire de la dépense publique [ODEP] ne ménage aucun effort pour exiger de la part des autorités congolaises, la transparence et la redevabilité sur les résultats de la revisitation du contrat gigantesque, surnommé «mines contre infrastructures ou contrat Chinois » signé en 2008.
En effet, signé sous la présidence de Joseph Kabila, le contrat entre Kinshasa et Pékin prévoyait plus de 6 milliards de dollars d’investissements chinois en échange d’accès aux mines de cobalt et de cuivre.
Dans un communiqué publié mardi 8 août 2023, l’ODEP exige la levée de l’opacité qui couvre ce grand « dossier scandaleux ».
Cette structure de la société civile que dirige le professeur Florimond Muteba Tshitenge est d’avis que ce projet a privé au peuple Congolais plus de 17 milliards de dollars qui auraient pu permettre l’éradication de la pauvreté dans le pays.
Cela étant, elle campe sur les positions et recommandations de la société civile formulées en date du 1er mars 2023. Celle-ci estimait notamment qu’il est inacceptable que les Congolais puissent continuer à croupir dans la misère, alors que leurs ressources profitent à des entreprises étrangères. En outre, elle indiquait que la partie chinoise a engrangé plus de cinq fois les revenus espérés au départ du projet, sans aucune contrepartie à la hauteur des profits engrangés.
Les organisations de la société civile trouvent normal, qu’en cas de responsabilité établie, les coupables répondent de leurs actes devant la justice.
Dernièrement, la délégation congolaise qui s’était rendu à Pékin avait manifesté sa volonté de rééquilibrer les actions de la Sicomines (Sino-congolaise des mines), cette coentreprise montée avec la société publique congolaise Gécamines et le Groupement d’entreprises chinoises (GEC).
Les autorités congolaises ont voulu passer de 32% de parts détenues actuellement par la Gécamines à 60% plus 10% « non diluables » de parts pour l’État congolais, soit 70% pour la partie congolaise. La part du GEC passerait minoritaire. A ce jour, aucune communication n’a été faite par les autorités congolaises pour communiquer l’issue de la revisitation de ce fameux contrat.
Dostin Eugène LUANGE