L’Agence de prévention et de lutte contre la corruption [APLC] plaide pour l’alourdissement des peines contre les auteurs qui commettent l’infraction de corruption en République démocratique du Congo.
Intervenant, vendredi 11 août, dans un panel axé sur le thème : « que font les entreprises pour lutter contre la corruption », au cours d’un forum organisé par l’Association des Femmes Entrepreneures du Congo (AFEECO), la Coordinatrice adjointe en charge de la détection, prévention et administration de l’APLC, Beny-Laure Kamwiziku, a expliqué que dans la lutte contre la corruption, les peines sont moins sévères telles que prévues aujourd’hui par le code pénal.
Ainsi, le numéro 2 de ce Service spécialisé au sein du Cabinet du Président de la République a saisi cette occasion pour montrer aux participants à cette activité, les effets néfastes qu’entrenne la corruption dans la société.
« Pour lutter efficacement contre la corruption, il faut absolument améliorer l’arsenal juridique. C’est vrai, le code pénal définit la corruption mais nous nous sommes dit en réfléchissant qu’il faut alourdir les peines de corruption. Elles nous paraissent dérisoires telles que présentées aujourd’hui par le code pénal. Voilà pourquoi, nous APLC nous sommes en train de militer pour une loi spéciale anti-corruption et nous avons déjà un avant projet de loi », a-t-elle déclaré .
Selon ses explications, cette loi apporte plusieurs innovations comme la poursuite de l’auteur de corruption pour infraction assimilée sans tenir compte de sa qualité.
« Ça veut dire que la qualité de celui qui a commis une infraction de corruption et fait assimilé ne puisse pas jouer. Comme ça, tout celui qui sera coupable sera poursuivi au même titre que tout le monde », a-t-elle expliqué.
Toutefois, l’APLC souhaite egalement que l’infraction de la corruption devienne imprescriptible.
« L’infraction de corruption est une infraction qui tue les hommes et la société. C’est pourquoi aujourd’hui, des États mutualisent les efforts, aujourd’hui on est dépassé de lutter contre la corruption en vase clos parce qu’on aura pas des résultats », a-t-elle déduit.
Beny-Laure Kamwiziku a invité la population à l’ouverture et à la mutualisation des efforts pour lutter contre ce fléau endémique qui gangrène la société.
Dostin Eugène LUANGE