La décolonisation mentale et culturelle pour les Congolais, tel est l’intitulé du projet éducatif que porte en bandoulière l’Observatoire de la Dépense Publique [ODEP] et l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme [ASADHO].
Dans cette proposition, ces deux structures mettent en évidence la revitalisation et l’universalisation de l’enseignement de base.
L’enseignement de base, expliquent-elles, doit être orienté non seulement vers l’acquisition efficace d’une identité propre, mais aussi vers la fourniture d’une réponse aux besoins économiques, sociaux et de développement d’ensemble.
« L’enfant doit savoir qu’il vit dans un pays sous-développé, qui a à faire face à certaines contraintes internes et externes, il doit être entraîné à donner des réponses à ces problèmes en partant déjà de problèmes qui sont liés à son environnement politique, économique et socio-culturel immédiat », soulignent l’ODEP et l’Asadho.
Pour améliorer la qualité de l’enseignement de base, et lui faire jouer son rôle, le professeur Florimond Muteba et Jean-Claude Katende, respectivement PCA de l’ODEP et Président de l’Asadho pensent qu’il faudra relever le niveau de compétence professionnelle des enseignants ; surveiller la qualité des écoles et s’assurer que les élèves acquièrent effectivement des facultés cognitives et n’ont pas simplement des connaissances apprises de mémoire.
De leurs avis, il faudra aussi veiller à ce que les programmes et le matériel pédagogique soient adaptés à l’environnement congolais; étudier les conditions optimales de l’utilisation des langues locales dans l’enseignement et promouvoir la mise en place d’infrastructures opérationnelles.
Quant à l’enseignement secondaire, ils soulignent la nécessité de développer la rigueur de la pensée, l’esprit de décision et l’imagination créatrice.
In fine, l’ODEP et l’Asadho souhaitent que l’enseignement supérieur, la formation professionnelle et la préparation à l’emploi soient singularisés par l’exigence de l’excellence.
« Pour survivre et faire face à la concurrence dans le monde moderne, notre pays aura besoin non seulement des citoyens qui sachent lire, écrire et compter, mais aussi des spécialistes hautement qualifiés et compétents pour faire de la recherche de haut niveau, formuler les politiques et mettre en œuvre des programmes », infèrent-ils.
Dostin Eugène LUANGE