Le Vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Vital Kamerhe, participe à la 7ème Conférence ministérielle Korea-Africa Economic Cooperation. Ces assises, qui se tiennent depuis le 12 septembre à Busan, en Corée du Sud, ont pour thème : « Embrasser un avenir durable, Transition Énergétique juste et Transformation Agricole en Afrique ».
Ils réunissent des Ministres, des organisations non-gouvernementales, le secteur privé, le milieu universitaire et les médias ainsi que des délégations venues de toute l’Afrique Les participants discutent des partenariats mutuellement bénéfiques et de la coopération entre la Corée du Sud et l’Afrique.
Ils passent aussi en revue les différents défis auxquels les parties prenantes sont confrontées, notamment en matière de financement des projets de développement, de la transformation énergétique, mais aussi de la transformation agricole pour améliorer les conditions de vie des populations africaines.
Ce jeudi 14 septembre, la session a été consacrée notamment à la République Démocratique du Congo. Le VPM de l’économie a, dans son speech, présenté la RDC comme un pays solution par rapport aux défis majeurs auxquels fait face , non seulement le continent africain, mais le monde.
Du haut de cette tribune internationale, Vital Kamerhe a rappelé à la face du monde les opportunités géologiques, environnementales, géographiques, hydrographiques et démographiques qu’offre ce géant au cœur de l’Afrique.
« La RDC, qualifiée à juste titre de « pays solution », se présente avec humilité et conviction à cette conférence pour articuler quelques pistes de solutions pour réussir la transformation agricole et la transition énergétique, en s’appuyant sur son potentiel énergétique, minier, environnemental ainsi que sur son sol fertile. La RDC s’appuiera également sa position géostratégique au cœur de l’Afrique pour offrir au monde, en général, et aux entreprises sud-coréennes, en particulier, les solutions évoquées ci-dessus », a-t-il souligné.
Le VPM de l’économie a vanté le potentiel minier de la RDC. Il a tenu à préciser qu’en 2022, la RDC a produit 145.000 tonnes de cobalt, se positionnant ainsi à la première place mondiale, et 2.380.000 tonnes de cuivre devenant ainsi le deuxième pays exportateur et 3e producteur mondial de ce minerai, aujourd’hui très apprivoisé dans l’industrie énergétique. A cela s’ajoute l’or, le diamant, le coltan, le niobium, le lithium et le nickel qui constituent des produits stratégiques utilisés dans la fabrication des batteries pour les voitures électriques ainsi que dans la technologie de pointe.
Il a rappelé que la RDC, s’étendant sur une superficie de 2.345.310 Km2, est un pays aux dimensions continentales, entourée de 9 pays voisins, avec une population à majorité jeune. Elle se situe donc au point de jonction pour atteindre les marchés de l’Afrique australe, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique de l’Est.
Quant aux défis de l’énergie propre et renouvelable, le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie National a fait savoir que la RDC dispose également d’un potentiel de 100 milles MW d’énergie hydroélectrique dont 44 milles MW se trouvent dans le seul site d’Inga, proche de l’embouchure du fleuve Congo. Un potentiel conjugué avec l’exploitation du cobalt, du lithium et du nickel, permettra la diminution sensible de l’usage de l’énergie fossile, l’une des causes du réchauffement climatique.
Le Patron de l’Économie Nationale a rappelé qu’avec 53% d’eau douce d’Afrique, République démocratique du Congo est aussi un pays réponse dans la guerre de l’eau dans le monde, une richesse qui implique une autre avec son potentiel halieutique estimé à plus de 700 mille tonnes/an sur plusieurs lacs et rivières.
Devant les décideurs coréens et les entreprises du secteur public et privé coréennes, ce membre du gouvernement a appelé les pays africains à adopter une stratégie commune en tant que continent solution.
« Je me permets de lancer ici un appel à mes frères africains : en ce moment de lutte contre le changement climatique, l’Afrique, notre continent, partie prenante à la solution, doit adopter une stratégie commune, qui tient compte de ses besoins pour un développement durable en ce temps de mondialisation pour cesser de jouer le rôle peu honorable d’exportatrice des matières premières à l’état brut. Elle doit aussi concrétiser le projet de la zone africaine de libre-échange, ZLECAF.» a t-il dit.
Ce forum se poursuit jusqu’au vendredi 15 septembre. Parmi d’autres sessions, il y aura des échanges visant à promouvoir l’apprentissage entre pairs et le dialogue axé sur les solutions pour une croissance économique durable en Afrique. Les participants devraient s’inspirer du modèle coréen en matière de lutte contre la pauvreté afin de relever les défis identifiés. La Corée du Sud est l’un des rares pays à passer d’un pays moins avancé à un pays très avancé jusqu’à se retrouver sur la liste des pays du G20.
La Rédaction