Le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale du Congo (BCC) s’est réuni le lundi 18 septembre 2023 sous la présidence de la Gouverneure, Malangu Kabedi Mbuyi.
Selon un communiqué consulté par DosECo.Cd, le CPM a passé en revue la situation macroéconomique générale du pays et celle de l’économie mondiale, particulièrement en relation avec les pressions sur le marché des changes et celui des biens et services.
Au vu des évolutions récentes et des perspectives pour le reste de l’année, le CPM a décidé de maintenir les niveaux du taux directeur de la BCC et des coefficients de la réserve obligatoire inchangés.
Le CPM a noté que le cadre macroéconomique national reste relativement stable. En particulier, les pressions qui s’étaient intensifiées sur le taux de change et l’inflation au cours de la première moitié de juillet 2023 ont sensiblement diminué, grâce aux mesures de politique monétaire et de change exécutées par la Banque centrale; et à celles mises en œuvre au niveau de l’exécution du budget.
Ainsi, à mi-septembre, le taux de change s’est situé à 2.423 francs congolais (CDF) pour un dollar américain (USD) sur le marché interbancaire, et à 2.518 CDF par USD sur le marché parallèle, correspondant à une appréciation de 1,6% et 4,8% respectivement par rapport à mi-juillet.
Le CPM a également noté que le taux d’inflation mensuel est passé de 5,8% en juillet à 0,9% en août. En cumul annuel, le taux d’inflation s’est situé à 17,7% à mi-septembre.
Le CPM a noté que les perspectives économiques du pays, à court terme, sont marquées par la persistance de risques inflationnistes et d’incertitudes principalement liés aux effets conjugués des chocs internes et externes qui affectent encore l’économie nationale.
Ainsi, le CPM a décidé de maintenir inchangé le taux directeur de la BCC à 25%, et le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en francs congolais à 10%. Il a insisté sur le renforcement de la complémentarité entre les politiques monétaire et budgétaire pour une réduction ordonnée des pressions sur les marchés des changes et des biens et services, ainsi que pour un soutien efficace à la stabilité du cadre macroéconomique.
Dans ce contexte, le CPM a souligné qu’il se tient prêt à resserrer la politique monétaire de la BCC si les évolutions des indicateurs pertinents en montraient la nécessité.
Dostin Eugène LUANGE