L’auditeur général près de la Haute cour militaire est appelé à ouvrir des actions en justice contre les militaires qui se seraient compromis dans des violations des droits de l’homme sur le site de Congolaise des Mines et de Développement sprl (COMIDE) et d’autres sites miniers qui sont victimes.
Cette demande est formulée par Justicia Asbl, une organisation congolaise de promotion des droits de l’homme et du droit humanitaire, dans un communiqué publié lundi, dans lequel il dénonce la montée des incidents sécuritaires sur les sites des entreprises minières opérant dans la province du Haut-Katanga et du Lualaba.
Pour étayer son argumentaire, cette structure démontre que dans la nuit du 13 au 14 septembre, près de 100 militaires des Forces armées congolaises ont investi les installations de l’entreprise Comide en cassant le matériel de forage, brûlant les tentes servant d’abri aux éléments de la police des mines et menaçant quelques éléments des FARDC qui ont abandonné le dépôt d’explosifs que l’entreprise utilise pour les services de minage.
« JUSTICIA Asbl tient à rappeler que ces incursions musclées dateraient de plusieurs mois déjà, si pas années et que des coopératives appartenant aux sujets libanais et pakistanais comme ISMAEL et IBRAHIM, non autrement identifiés, seraient de mèche avec un certain Claude KIPELEKA se faisant passer pour un des conseillers du Président de la République, Félix Tshisekedi. Les précités, avec leurs coopératives illégales et creuseurs clandestins à l’appui, utilisent des engins pour extraire de manière industrielle plus de 100 camions de minerais riche en cuivre et cobalt par jour au vu et au su des autorités provinciales », lit-on dans son communiqué.
De ce fait, il appelle également le Chef d’état-major des FARDC à déployer une nouvelle équipe des militaires dans les Provinces du Haut Katanga et du Lualaba pour faire déguerpir tous les militaires et policiers non-éligibles qui sèment terreur et désolation sur les sites miniers.
À l’entreprise minière COMIDE, Justicia Asbl l’invite à faire connaître ses préoccupations aux autorités judiciaires congolaises pour espérer obtenir réparation des préjudices subis par le fait de ces incursions.
Dostin Eugène LUANGE