Le gouvernement congolais est invité à viabiliser les Zones économiques spéciales (ZES) pour constituer un rideau et une barrière contre les antivaleurs dans l’amélioration du climat des affaires.
Cette recommandation a été formulée par les participants à la première édition du Forum Batterie Metals, qui s’est tenue du 20 au 21 septembre à Kinshasa dans le but d’améliorer la gouvernance minière et industrielle.
Voici en intégralité les recommandations formulées par les participants :
1° Conformément au Code minier de la République Démocratique du Congo, les participants recommandent une loi générale sur les industries qui s’appellerait Code de l’industrie ou Code industriel ;
2° Faire de la RDC, à l’horizon 2040, une destination des investissements dans les batteries électriques. Mutualiser les efforts entre les Etats africains, à l’instar de la RDC et la Zambie pour s’assurer que les investissements dans le secteur minier et l’industrie de transformation soient effectifs pour une vraie renaissance ;
3° Rechercher les compétences et une vraie technologie en vue de pérenniser la création de la richesse dans la chaîne de valeur de l’industrie des métaux et des batteries en Afrique en général et en RDC en particulier ;
4° Adopter des modèles propres de la mutualisation en la RDC et la Zambie tout en s’inspirant des modèles chinois et des modèles américains ;
5° Poursuivre des recherches généalogiques afin d’améliorer la connaissance sur nos ressources minérales ;
6° Mesurer et certifier les gisements miniers suivant les procédés et plans économiques rentables ;
7° Accroître la quantité de l’offre du continent en métaux des batteries ;
8° Concrétiser le plan d’action mis sur pied dans le cadre du financement des projets de recherche et développement des technologies vertes en s’appuyant sur les compétences de la jeunesse;
9° Définir un agenda précis de production des premiers précurseurs des batteries ou véhicules électriques par le partenariat RDC-Zambie afin de maximiser l’opportunité de vente compte tenu de la volatilité du marché métaux des batteries ;
10° Encourager les sociétés minières à dialoguer avec les compagnies technologiques de la chaîne de valeur minière à venir s’installer en Afrique en général et en RDC en particulier ;
11° Élaborer des réglementations et un statut pour attirer les investisseurs et faciliter la transformation locale des métaux des batteries électriques ;
12° Améliorer la gouvernance du secteur minier en recherchant les capacités des acteurs étatiques;
13° Mettre du contenu dans tout ce qui existe déjà sur le plan juridique pour aider à améliorer les bénéfices de l’exploitation minière congolaise;
14° Revoir le mode de gestion de la dotation de 0,3% des entreprises minières destinées au développement des communautés locales;
15% Améliorer la gouvernance du secteur de l’exploitation minière artisanale en RDC ;
16° Disposer d’un marché financier en RDC pour permettre d’intégrer les petites épargnes et les 60% des fonds rapatriés par les opérateurs miniers dans les investissements publics;
17° Appliquer le prestige financier en ce qui concerne les financements;
18° Créer et viabiliser les zones économiques spéciales pour constituer un rideau et une barrière contre les antivaleurs dans l’amélioration du climat des affaires.
Au terme de ces assises, le Secrétaire général à l’industrie, Saturnin Wangwamba, qui a représenté le ministre de l’industrie empêché, a renouvelé l’invitation de la RDC à l’endroit des opérateurs économiques congolais et autres investisseurs étrangers à s’engager totalement dans l’industrie de la fabrication de batteries et véhicules électriques.
« La volonté politique au plus haut sommet de l’Etat étant notre garantie, je retiens que ce forum nous suggère notamment un établissement d’une feuille de route plus que vital quant à l’engagement de chemin de la chaîne de valeur de batteries que nous voulons tous emprunter », a-t-il inféré.
Dostin Eugène LUANGE