La RDC fournit 70% du cobalt mondial, métal essentiel aux batteries de véhicules électriques. Pour le germanium par contre, c’est la Chine qui domine l’approvisionnement mondial, avec 60% de la production. Cette année, Pékin a instauré une restriction sur ses exportations du métal.
Le président congolais Félix Tshisekedi a inauguré une usine hydrométallurgique construite par la Société congolaise pour le traitement du terril de Lubumbashi (STL). Cette dernière permettra à la RDC d’assurer à hauteur de 30% l’approvisionnement mondial en germanium, indique la société sur son site web.
Le germanium est un métal blanc considéré comme critique, car la Chine contrôle 60% de l’offre mondiale selon la Critical Raw Materials Alliance. Plus tôt cette année, Pékin en a même restreint les exportations (ainsi que celles de plusieurs métaux), dans sa guerre commerciale avec les USA. Le germanium est en effet utilisé dans diverses industries, notamment l’aérospatiale, les communications par fibre optique et dans le secteur de la défense.
Si la STL, filiale de la compagnie publique Gécamines, concrétise son ambition, elle permettra à la RDC d’accroitre son emprise dans le secteur des minéraux critiques. Le pays y joue déjà un grand rôle puisqu’il fournit 70% du cobalt mondial, métal essentiel à la transition énergétique, car utilisé dans les batteries pour véhicules électriques.
Pour rappel, la construction de l’usine est le fruit d’un investissement de 75 millions USD annoncé cette année. L’installation produira du germanium, de l’oxyde de zinc, du cuivre et du cobalt à partir du traitement de résidus miniers.
DosECo.Cd avec l’Agence ecofin