À Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, la visite aux prisonniers au Centre pénitentiaire de rééducation communément appelé la prison centrale de Makala, située dans la commune de Selembao, est un véritable parcours du combattant.
Dès l’entrée, à la grande porte, un message retentit dans un mégaphone annonçant ostensiblement la gratuité de la visite aux prisonniers.
« Avant d’entrer, prenez votre jeton d’accès; allez y consigner d’autres objets de valeur auprès du bureau de consignation : téléphone, monnaie étrangère, pas de francs congolais dépassant 25.000 FC. Tout se passe gratuitement et bienvenue à la prison de Makala », telle est l’annonce qui est faite par les agents de la maison carcérale.
Étrangement, ce message contraste avec la pratique qui s’y déroule. Car, avant d’obtenir le premier jeton d’accès, les visiteurs sont astreints au paiement de 500 francs congolais qui balise la voie à tant d’autres tracasseries.
De la grande porte jusqu’à la Salle d’attente des prisonniers, pour ceux qui ont la possibilité de louer une tente, les visiteurs sont sommés de dépenser plus de dix mille francs congolais (10.000 CDF) de pourboire. Ces tracasseries policières exaspèrent maints visiteurs et empêchent certains à ne pas finalement accéder dans la cour de la prison faute de moyens.
Pour visiter in fine les prisonniers disséminés dans différents pavillons, les visiteurs sont censés prévoir un budget conséquent pour y parvenir.
Dès lors, les visiteurs lancent un SOS aux autorités de cette maison carcérale pour atténuer ces tracasseries policières.