En dépit d’une pléthore d’agences et de structures de lutte contre la corruption – qu’est un mal insidieux, dont les effets sont aussi multiples que délétères-, mises en place par les différents régimes, l’ambassadeur itinérant du Chef de l’Etat en charge du suivi des organisations internationales, Faustin Luanga préconise une fois de plus, la mise en place d’une Commission nationale de lutte contre la corruption.
Dans une tribune publiée ce mardi 17 octobre sur son compte X, jadis Twitter, cet économiste qui milite pour la bonne gouvernance explique que ladite commission pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre ce fléau, en réunissant différentes parties prenantes.
« La mise en place d’une politique drastique de lutte contre toutes les formes de délinquance, y compris la délinquance et la violence d’État, est en effet essentielle pour garantir l’État de droit et la bonne gouvernance. L’idée d’instaurer une Commission nationale de lutte contre la corruption est une mesure prometteuse. Cette commission, rattachée directement au Premier ministre, pourrait jouer un rôle crucial dans la lutte contre la corruption en réunissant différentes parties prenantes », a écrit Faustin Luanga.
Et de poursuivre : « Une instance collégiale de direction, composée de membres du Parlement, de magistrats des trois ordres et de représentants de la société civile, permettrait une prise de décision équilibrée et une approche multidisciplinaire ».
Néanmoins, ce professeur d’universités fait remarquer que la création d’un corps d’inspection et d’enquête, composé de magistrats, de policiers, d’inspecteurs des finances, de contrôleurs des impôts et de douaniers assermentés et détachés de leurs corps d’origine, avec des pouvoirs d’investigation et de poursuites devant les tribunaux, devrait renforcer les capacités de la commission.
Ces experts spécialisés pourraient, selon lui, mener des enquêtes approfondies et prendre les mesures nécessaires pour traduire les auteurs de délits en justice.
Le moins que l’on puisse dire c’est que, à ce jour, la RDC dispose toute une panoplie de structures anti-corruption à l’instar de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), du CENAREF, du Comité Consultatif de lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme (COLUB) et tutti quanti.
D’aucuns se questionnent sur l’impact de ces structures dans la lutte contre la corruption. Car, très récemment, rapportent nos confrères de Scoop RDC, Thierry Mbulamoko, Coordonnateur de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC), celui-là même qui est censé combattre la corruption, s’est compromis par l’usurpation de pouvoir, en prenant un engagement, sans titre ni qualité, avec un cabinet sud-africain mafieux dénommé Centurion Law Group.
Dostin Eugène LUANGE