Le Premier président de la Cour de Cassation, Elie Léon Ndomba, a plaidé lundi 16 octobre – lors de l’audience de la rentrée judiciaire de la Cour de cassation-, pour la réactivation des chambres disciplinaires afin de lutter contre la corruption dans l’appareil judiciaire de la RDC.
De son avis, les obstacles récurrents qui freinent la bonne administration de la Justice en RDC sont : le « cancer de la corruption », l’indiscipline, le trafic d’influence et les moyens dérisoires alloués au secteur judiciaire y compris quelques dispositions légales à réformer.
« La corruption étant un danger, nous devons mettre en place des outils pour dénoncer le corrupteur et le corrompu, il nous faut réactiver des chambres disciplinaires pour infliger des sanctions aux magistrats soupçonnés des actes de corruption », a-t-il déclaré.
En guise de solutions pour éradiquer la corruption, le Premier président de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a proposé aussi le déploiement des équipements numériques de détection de fraude ou de corruption dont des caméras et des écouteurs de divers formats et l’instauration d’une approche préventive des manœuvres de corruption dans l’ensemble de l’appareil judiciaire.
Parlant de l’indiscipline des magistrats, le premier président de la Cour de Cassation a cité notamment le manquement au devoir de diligence » traduit par des délais déraisonnables dans le prononcé des décisions judiciaires au point que dans le jargon du Palais certains juges sont qualifiés de congélateurs ou de chambres froides parce qu’ils gardent des dossiers pris en délibérés pendant des mois, voire des années ».
Il sied de signaler que son discours était axé sur le thème : « les obstacles à la justice : facteurs du sous-développement ».
Pierre Okende