Lors de la signature d’un accord, le week-end dernier, entre le gouvernement et City Bank, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi a annoncé que l’organisation de jeux de la Francophonie, tenus du 28 juillet au 06 août dernier à Kinshasa, a coûté au trésor public une somme faramineuse de 324 millions de dollars américains au lieu de 48 millions USD.
A l’en croire, le budget des opérations est passé de 12 à 78 millions de dollars, tandis que les dépenses en investissements particulièrement en termes d’infrastructures sont passées de 36 à 246 millions de dollars.
« Le temps nécessaire pour organiser ces jeux est passé de quelques mois à environ trois ans, révélant ainsi des erreurs de planification et de gestion », a énoncé le ministre des Finances.
Face à ce « miracle » congolais, Nicolas Kazadi ne pas y aller avec le dos de la cuillère pour charger Isidore Kwandja, directeur national des neuvièmes jeux de la francophonie qui, selon ses propos, a accru les rubriques et les budgets sans l’approbation du comité de pilotage des jeux.
« Le directeur a signé des ordres de paiement pour certains bénéficiaires qu’il avait envisagé de recruter lui-même, sans disposer de la provision budgétaire nécessaire, ce qui ne devrait pas se produire. Nous sommes en train de donner la priorité aux paiements en fonction des besoins. Ceux qui ont effectivement travaillé recevront leur dû », a-t-il assuré tout en affirmant que cette situation met en mal les finances du pays.
Pour sa part, Isidore Kwandja réfute les allégations de l’argentier national. De son avis, « la gestion de l’organisation des IXes Jeux de la Francophonie a été très rigoureuse, transparente et judicieuse ».
« Nous avons été accompagnés par l’IGF depuis notre prise des fonctions jusqu’à aujourd’hui. Toutes les opérations financières ont été faites sous le regard de l’IGF. Nous sommes surpris d’apprendre aussi dans les réseaux sociaux que les Jeux auraient coûté 324 millions USD, alors que nous savons que le budget adopté par le Comité de pilotage et approuvé par l’OIF était de 66.900 millions d’euros que nous n’avons toujours pas encore encaissés en totalité », a-t-il réagi via son compte X.
Robert BUTARE