Dans un contexte de fortes incertitudes, le Fonds Monétaire International (FMI) a appelé les autorités de la République démocratique du Congo à la limitation des dépenses non essentielles.
Dans une déclaration faite mardi 31 octobre, cette équipe, de l’une des institutions de Bretton Woods, soutient que la RDC devrait plutôt conjuguer des efforts pour améliorer la gestion des finances publiques et la mise en œuvre de la politique monétaire.
« Sur le plan budgétaire, il est crucial de garder les dépenses non essentielles sous contrôle, de rationaliser les dépenses en biens et services, tout en préservant les dépenses sociales et les investissements prioritaires », lit-on dans la déclaration faite par le chef de l’équipe du FMI en RDC, Calixte Ahokpossi.
Dans ce même contexte, la mission du FMI a salué la récente décision des autorités d’accroître les prix à la pompe et de rembourser une partie des arriérés de subventions aux carburants. De l’avis du FMI, ĺes politiques budgétaires doivent être soutenues par des efforts de réforme continus pour améliorer le processus budgétaire, renforcer la gouvernance budgétaire et améliorer l’efficacité des dépenses.
Ces efforts, explique-il, incluent l’opérationnalisation de la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique, des progrès vers le compte unique du Trésor et le renforcement du contrôle des dépenses en procédures d’urgence.
Néanmoins, sur le plan monétaire, le FMI soutient que la BCC devrait renforcer la mise en œuvre de la politique monétaire afin de contenir les pressions inflationnistes.
« La flexibilité du taux de change reste essentielle pour absorber les chocs extérieurs et préserver les réserves. Les interventions sur le marché des changes devraient se limiter à atténuer les épisodes d’extrême volatilité du taux de change. Le FMI continuera également à soutenir des réformes ambitieuses visant à renforcer la stabilité financière et à améliorer l’accès aux services bancaires ».
Pour cette institution de Bretton Woods, les autorités congolaises devraient intensifier leurs efforts pour améliorer la transparence et la gouvernance, y compris via l’engagement continu à publier en temps opportun les contrats miniers et des institutions de contrôle fortes, telles que la Cour des Comptes ou l’Inspection générale des finances.
Au cours de la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 20 octobre dernier, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a déploré une forte pression des dépenses publiques sur la trésorerie de l’Etat en ce quatrième trimestre de l’année 2023.
Face à cette situation, l’argentier national a pris des mesures d’urgence adaptées en vue de soulager le Trésor public et permettre la réalisation avec succès des dépenses contraignantes.
Dostin Eugène LUANGE