Dans son Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour la RDC, la Banque mondiale a mis en évidence les possibilités qu’a la RDC pour devenir un pays solution au changement climatique.
Dans cette optique, cette institution révèle que les forêts du pays de Félix Tshisekedi peuvent générer une valeur estimée entre 223 milliards et 398 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké.
« Les forêts de la RDC peuvent générer une valeur estimée entre 223 milliards et 398 milliards de dollars par an grâce au carbone stocké et aux services écosystémiques associés nécessaires pour atténuer les impacts des catastrophes et renforcer la résilience des communautés de la RDC », lit-on dans son communiqué.
Néanmoins, si elles ne sont pas protégées, la Banque mondiale pense que la perte de 40% de leur étendue actuelle pourrait signifier que le secteur de l’utilisation des terres, du changement d’affectation des terres et de la foresterie (UTCATF) de la RDC deviendrait une source nette de carbone et non plus un puits.
Le coût total pour le monde d’une telle perte de stock de carbone – et donc de la capacité des forêts à fournir des services de séquestration du carbone – serait d’environ 95,3 milliards de dollars.
Sur la base des mesures d’adaptation modélisées dans le rapport, les investissements publics initiaux nécessaires pour compenser partiellement les risques liés au changement climatique sont estimés à environ 10,9 milliards de dollars d’ici 2050, principalement pour construire des infrastructures de transport améliorées, atténuer les impacts sanitaires du réchauffement climatique sur la productivité du travail, et réduire les risques d’inondations en milieu urbain des infrastructures et des moyens de subsistance.
Selon la Banque mondiale, des investissements supplémentaires seront nécessaires pour garantir l’intégration des mesures d’adaptation dans des domaines tels que l’agriculture et la gestion des paysages et la santé.
Le rapport CCDR du Groupe de la Banque mondiale définit quatre domaines d’action urgents. Selon les auteurs, ces quatre domaines d’action sont relativement abordables aujourd’hui, mais coûteraient beaucoup plus cher s’ils étaient mis en œuvre plus tard. Il s’agit notamment de :
1. Mettre en œuvre la vision de la RDC en tant que « pays solution » au changement climatique en investissant dans l’exploitation minière intelligente, dans le développement de l’hydroélectricité, dans la préservation des forêts et dans la gestion intégrée des paysages ;
2. Accroître la productivité agricole et renforcer la sécurité alimentaire grâce à une agriculture intelligente face au climat et à un soutien à l’irrigation par les agriculteurs ;
3. Développer des transports et des villes résistants au climat, renforcer l’accès au numérique et améliorer l’accès aux services de base ; et
4. Améliorer la gouvernance et stimuler le capital humain en réduisant la pauvreté, en augmentant l’inclusion sociale et en renforçant la sécurité.
Prince OKENDE