L’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP) désapprouve des attaques personnelles et la corruption à ciel ouvert des électeurs dans le chef des candidats qui désistent au profit d’autres candidats moyennant des compensations financières substantielles.
Cette structure de la société, que dirige de main de maître le Professeur Florimond Muteba Tshitenge, a manifesté son mécontentement dans une étude publiée, mardi 28 novembre 2023.
De son avis, en lieu et place de ces vices, le débat durant la campagne électorale devrait porter notamment sur une nouvelle vision du développement de la RDC, gage de « la transformation positive de la société dont la mise en œuvre doit être accompagnée de la justice distributive ».
Néanmoins, cette structure, spécialisée dans le contrôle citoyen, explique que les régimes qui se sont succédés à la tête de la RDC depuis 63 ans ont ruiné les mentalités et les valeurs.
“Les régimes qui se sont succédés à la tête du pays depuis 63 ans ont détruit non seulement les infrastructures physiques de notre pays, mais aussi les mentalités et les valeurs. La renaissance du Congo passe par un projet national de développement participatif rationnel qui puisse mobiliser toutes les mains, toutes les têtes. Un état qui va permettre de réunir toutes les consciences autour d’un dessein national, d’une volonté de construire un avenir ensemble, de manière à occulter progressivement les relents politiciens et les valeurs négatives cristallisées en 63 ans », lit-on dans cette étude d’une trentaine de pages.
Pour faire face à cette situation, un schéma pour la construction d’une économie endogène, autocentrée et autodeterminée a été préconisé et ce, après avoir posé le contexte et présenté les conséquences de l’extraversion de l’économie congolaise de 1885 à ce jour, sur le pays et son peuple.
Dans la foulée, l’ODEP plaide pour la mise en place d’un État nouveau, d’une démocratie nouvelle, préalable à la réduction du train de vie de l’État. Au nombre des réformes phares, l’ODEP préconise au premier chef la restructuration administrative de l’État, la suppression du Sénat et la réduction de l’Assemblée nationale à 203 députés.
Robert BUTARE