L’opposant zambien Mwenya Musenge, secrétaire général du NDC, soupçonne Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle en RDC d’avoir détenu un passeport zambien ainsi qu’une carte d’enregistrement nationale verte du CNRC. Ce qu’il ne sait cautionner, considérant que « la Zambie ne devrait pas être utilisée comme un refuge pour les étrangers ».
Mwenya Musenge dit n’avoir « rien de personnel contre Moïse Katumbi en tant qu’individu ». Néanmoins, il exige du ministre zambien de l’Intérieur, Steven Kampyongo, des enquêtes pour que « l’authenticité de cette affaire soit immédiatement clarifiée ».
« Si effectivement, il est vrai que M. Katumbi est titulaire d’un numéro de passeport… nous voulons savoir comment il a obtenu ledit document. En tant que parti, nous ne passerons pas sous silence cette question jusqu’à ce que ceux qui ont délivré ledit passeport soient traduits en justice », a déclaré l’opposant zambien, selon le site www.lusakatimes.com.
En RDC, des rumeurs, depuis des années, ont collé à Moïse Katumbi Chapwe, né d’un père juif, diverses nationalités. Tantôt italienne, tantôt zambienne ou encore grecque. Des allégations toujours rejetées par Katumbi qui affirme être congolais de par sa mère, originaire du Grand Katanga.
Dans sa déclaration, l’opposant zambien a fait des révélations qui semblent aller à l’encontre de la version de l’histoire brandie par le président du parti Ensemble pour la République.
« M. Katumbi s’est fait connaître dans les années 1990 sous le régime de Frédérick Chiluba sous le nom de Moses Katumbi et qu’il était un parent du Dr. Chiluba. Il est allé plus loin et a affirmé qu’il était un parent de l’une des altesses royales de la province de Luapula », a-t-il révélé.
Et de poursuivre :
« Après l’arrestation du Dr. Frédérick Chiluba pour corruption, Moses Katumbi a quitté la Zambie sans cérémonie. Il est ensuite apparu au Congo sous le nom de Moïse Katumbi et est devenu gouverneur de la province du Katanga ».
Alors que Katumbi bat campagne dans l’espoir de déloger Félix Tshisekedi du fauteuil présidentiel, l’opposant zambien Mwenya Musenge, formel, tape du poing : « Nous ne devons pas permettre aux étrangers de détourner et de prendre le contrôle de notre pays ».
De son avis, il est plus qu’impérieux de « protéger ce pays de tout émissaire ou agresseur étranger ».