Le conseil des affaires d’État chinois a annoncé la levée prochaine, cette semaine, des droits de douane sur les importations provenant de six pays africains, notamment l’Angola, la Gambie, le Mali, Madagascar, la Mauritanie et la République Démocratique du Congo.
En effet, cette mesure, qui concerne environ 98% des produits imposables, prendra effet le 25 décembre 2023. Parmi les produits exemptés de tarifs douaniers, on retrouve des articles variés tels que le café, l’huile de palme, le coton, le cacao, les fruits, les fruits de mer et les épices. Auparavant, ces marchandises étaient soumises à des taxes à leur arrivée en Chine.
Cette annonce de suppression des droits de douane ne se limite pas aux produits alimentaires. Lors d’une réunion avec des législateurs chinois le mois dernier, le président ougandais Yoweri Museveni a plaidé pour l’ouverture du marché chinois aux produits transformés, pas uniquement aux matières premières.
Cette décision s’inscrit dans la continuité de l’engagement du président chinois Xi Jinping, lors du sommet des Brics à Johannesburg en août dernier, de soutenir les pays africains dans la création d’industries de transformation des produits. Elle concerne également d’autres produits que les denrées alimentaires, comme le sisal et le caoutchouc. Au total, 21 pays africains ont bénéficié de cette exonération tarifaire au cours des deux dernières années.
Selon l’agence Chine Nouvelle, cette politique vise à renforcer l’amitié et la coopération sino-africaine, avec pour objectif la création d’une « communauté sino-africaine de haute qualité et de destin commun ». Les douanes chinoises ont rapporté que les échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique ont atteint près de 218 milliards d’euros au cours des dix premiers mois de 2023, dont près de 85 milliards d’euros en importations de produits africains.
Robert BUTARE