Matata Ponyo Mapon, candidat à la présidentielle de 2023 qui s’est désisté au profit de Moïse Katumbi, fustige le gaspillage de plus d’un milliard de dollars par le gouvernement congolais pour la tenue des élections, qu’il qualifie de « chaotiques ».
Dans sa nouvelle tribune intitulée « Ce que je pense », parue dans la dernière édition de Congo Challenge, cet opposant au régime de Tshisekedi souligne que cet argent aurait dû servir à faire progresser l’agenda du développement économique.
De son point de vue, « les élections chaotiques, inutilement coûteuses, que la RDC vient de s’offrir produiront le sous-développement ».
« Ce que je pense est que plus d’un milliard de dollars américains (1 100 millions) ont été dilapidés par le pouvoir, alors que le pays en avait cruellement besoin pour faire avancer l’agenda du développement économique. Pour rappel, les élections sont organisées pour permettre à la population de disposer de ses représentants, ceux que le peuple considère comme étant capables de défendre ses intérêts », a écrit l’ancien premier ministre.
De manière explicite, M. Ponyo énonce que si ce milliard de dollars américains, effectivement dépensé par le Trésor public, pouvait constituer un fonds de garantie, il permettrait la réalisation d’importants projets socio-économiques de plusieurs milliards de dollars.
« Le gouvernement achèterait près de 7 000 autobus de transport en commun ; il n’en a qu’une centaine aujourd’hui en mauvais état. Il acquerrait 12 avions Airbus A320 neufs pour la compagnie aérienne nationale ; il n’en a aucun aujourd’hui, même d’occasion. Il bâtirait plus de 35 universités publiques modernes de grande capacité d’accueil ; il n’en a que quatre dans un état déplorable. Il construirait plus de 100 grands hôpitaux modernes ; il n’en a qu’une vingtaine en délabrement avancé », a-t-il souligné.
Le moins que l’on puisse dire est que Matata Ponyo et son allié Moïse Katumbi contestent les résultats provisoires de la présidentielle, publiés par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Ces candidats, qui évoquent la fraude et la corruption ayant émaillé ce processus électoral, en appellent à son annulation.
Dostin Eugène LUANGE