La Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) demande au gouvernement congolais de reproduire le modèle de la société Primera Gold dans d’autres provinces afin de lutter contre la fraude minière.
Primera Gold est une entreprise détenue par l’État, instaurée à la suite de l’accord de coentreprise conclu le 10 décembre 2022 entre la RDC et les Émirats arabes unis via le holding Primera Group Limited. Son objectif est de lutter contre la fraude et la contrebande minières dans le secteur de l’or artisanal en canalisant sa production dans le circuit officiel.
Le président de la LICOCO, Ernest Mpararo, est convaincu que l’or de certaines provinces telles que l’Ituri, le Tanganyika, le Maniema et le Nord-Kivu continue d’enrichir illégalement les pays voisins de la RDC, notamment le Rwanda et l’Ouganda.
Dans un communiqué publié le 6 janvier dernier, la LICOCO a indiqué que Primera Gold DRC SA a permis aux autorités compétentes de l’Administration des Mines de capter et de tracer dans le circuit officiel jusqu’à 5 000 kg d’or produit artisanalement, soit plus de 5 tonnes, l’équivalent de près de 200 ans de production pour notre pays.
« Un an plus tard, cette entreprise a donc démontré sa capacité avérée à capter et à canaliser l’or exporté dans le circuit officiel. Ces statistiques d’exportation constituent également une preuve indéniable de la disponibilité suffisante d’or dans la province du Sud-Kivu en particulier, et dans toute la partie est du pays en général », a écrit Ernest Mpararo.
Cependant, cette organisation de la société civile demande également au gouvernement de régler le différend existant entre la société SAKIMA et les entreprises privées opérant dans le secteur stannifère pour lutter contre la fraude qui enrichit les pays voisins.
De plus, elle demande de suspendre les activités dans toutes les exploitations minières appartenant à des personnalités politiquement exposées qui favorisent l’insécurité dans l’est de la RDC, à l’instar de celles exploitées par la famille de Corneille Nangaa en Ituri et dans le Haut-Uélé, aujourd’hui en rébellion pour le compte du Rwanda sous la couverture des terroristes du M23.
Prince OKENDE