Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL) a publié ce lundi, une étude comparative sur le budget et le système de passation des marchés publics dans le cadre des opérations électorales 2016-2019 et 2021-2024.
Le rapport résultant des investigations indique que le salaire du président de la centrale électorale, Denis Kadima, et des membres de son bureau de la CENI oscille entre 10 000 USD et 15 000 USD, en violation de la loi de finances.
« Des entretiens effectués avec les experts du ministère du Budget nous renseignent que le salaire des 15 membres du bureau de la CENI varie entre 10 000 USD et 15 000 USD. Officiellement, ces crédits n’apparaissent pas dans la Loi de finances de l’année et violent le barème salarial approuvé par le ministère du Budget », a déclaré Valérie Madianga, Coordonnateur de CREFDL.
Dans cette étude, cette organisation de la société civile souligne qu’entre 2014 et 2019, le gouvernement a mis à la disposition de la CENI un montant de 65,3 millions de dollars américains pour payer les agents, et 468,5 millions USD entre 2021 et 2023, dégageant une augmentation de 403,2 millions $ entre les deux périodes, soit 617,45%.
L’étude relève que les rémunérations mensuelles se situent autour de 1 million de dollars américains, soit 12 millions $ par an. Il indique que dans son rapport financier 2022, la CENI ne fournit aucune explication sur les dépassements.
D’après les statistiques du ministère du Budget, les effectifs du personnel du régime général de la CENI se situent à 3 123 agents avec un salaire moyen de 315,81 USD par mois, tandis que celui du personnel politique se situe à 63 agents avec un salaire moyen de 1 452 USD.
Dans la pratique de la CENI, a-t-il expliqué, les effectifs du personnel permanent sont passés de 1 369 en 2016 sous la présidence de Corneille Naanga à 3 240 en 2022 sous la présidence de Denis Kadima, dégageant un surplus de 1 871 agents, soit une hausse de 57,7%.
Après vérification des rapports de la CENI et des budgets de l’État, CREFDL constate qu’il se dégage que les effectifs non reconnus par le trésor public sont évalués à 117 agents, mais rémunérés par la CENI en dehors du cadre légal. S’agissant du barème salarial, il diffère de la loi de finances des exercices 2022 et 2023.
Ce plafond prend en compte 15 membres de l’Assemblée Plénière de la CENI, dont un président ayant rang de ministre et quatorze membres ayant rang de Vice-ministre, d’un cabinet composé du personnel spécialisé et du personnel d’appoint, un effectif commis à la sécurisation des sites et quelques hauts cadres de la CENI.
Dostin Eugène LUANGE