Le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL), a publié un rapport ce lundi 15 janvier 2024, dans lequel il révèle une surfacturation des marchés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Cette structure de la société cite notamment la commande de 33 000 machines à voter qui a coûté 109.869, 726 USD en 2018, mais avec un dépassement de 62.778,726 USD en 2023.
Dans son étude intitulé « Rapport final du contrôle citoyen de l’utilisation des fonds alloués aux élections en RDC», CREFDL explique comment la centrale électorale a commandé 33 000 machines à voter neuves, qui ont coûté 109 869 726 USD pour compléter le stock de 80 000 acquis en 2018 dans le cadre des scrutins du 20 décembre 2023.
Après constatation des affectations, ce montant payé à Miru Systems pour les 33 000 machines dégage un dépassement de 62 778 726 USD.
En ce qui concerne la gestion budgétaire, l’étude du CREFDL démontre également une hausse de 25,1% des dépenses de la CENI entre les deux cycles électoraux.
« De décembre 2021 à novembre 2023, le gouvernement a effectué un versement de 1 091 479 898 $ à la CENI pour financer les opérations électorales contre une demande de 1,1 milliard $. Comparés aux budgets votés de 711 millions USD, il se dégage un taux d’exécution de 153%, en dépassement de 53,31%. De son côté, la CENI a déclaré n’avoir reçu que 930 millions $. L’écart entre le montant déclaré reçu et celui décaissé par le trésor public est de 161 millions USD », lit-on dans le rapport.
Cette ONG s’est penchée aussi sur le circuit de la dépense publique qui ne fonctionne pas au sein de la CENI. Pour lui, les fonds publics sont toujours mis à sa disposition par des mécanismes opaques, notamment sans l’émission en amont des bons d’engagement, de la liquidation, de l’ordonnancement ni l’émission des OPI.
Scott Wilamba