La population de Kikwit, dans la province du Kwilu, et par-delà, la population congolaise, a observé avec étonnement et stupéfaction l’omission du nom de Claude Ibalanky Ekolomba, candidat député national massivement voté dans la circonscription de Kikwit, lors de la publication des résultats provisoires des législatives nationales par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Certains ont du mal à accepter ce spectacle, qui leur a été présenté tel un scénario hollywoodien, orchestré par le président de la centrale électorale, Denis Kadima. Celui-ci semble avoir été influencé par des hommes du palais, tribaux, déterminés à contrer ceux qui font de l’ombre et qui se distinguent au palais présidentiel. Ces agissements rappellent les pratiques néfastes du passé, où les candidats les mieux élus étaient sacrifiés au profit des candidats médiocres, pour des raisons inavouées et latentes.
Lors de la publication des résultats des législatives nationales, Denis Kadima et son équipe ont exécuté leur manœuvre de manière implacable. Les candidats nommés dans le Kwilu et dans d’autres provinces témoignent de cette réalité. Il est clair qu’il est hors de question de laisser gagner Claude Ibalanky, qui a été un fervent soutien de la campagne de Félix Tshisekedi dans le Grand Bandundu, sous prétexte qu’il n’a pas atteint le fameux seuil avec son regroupement politique Réveil populaire (REPOP). Les procès-verbaux détenus par ses témoins indiquent clairement que lui et cinq autres candidats de ce regroupement ont atteint le seuil évoqué par Denis Kadima Kazadi.
Ainsi, il est compréhensible que les membres de l’union sacrée, en froid avec Ibalanky, déploient des efforts pour le combattre. Sa proximité avec le président de la République suscite la jalousie et haine parmi cette cohorte qui cherche à tribaliser les postes et à placer leurs hommes, facilement influençables et manipulables.
En effet, cette guerre de pouvoir ne date pas d’aujourd’hui. Ibalanky a attiré le courroux du secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, depuis un certain temps. Ce dernier a tout tenté pour l’écarter lors des réunions de prise de décision avec des notables du Grand-Bandundu sous prétexte qu’ibalanky convoiterait son poste ; une idée qui est à des années-lumière de ses intentions.
Ce que cette cohorte oublie, c’est qu’en agissant ainsi, ils poussent la population à se désolidariser du président de la République, qui pourtant, dès le début de son mandat, s’est engagé à instaurer un État de droit favorisant la méritocratie. Les élections organisées par Kadima semblent être la pire élections que la RDC ait connu. A force de perpétuer les mauvaises pratiques, la RDC risque de reculer et in fine, la démocratie deviendrait un concept écrémé et vidé de sa substance.
CP