La justice congolaise est appelée à enquêter sur la gestion des fonds alloués au processus électoral afin de réprimer les mauvaises pratiques.
Cette recommandation a été formulée le lundi 15 janvier par le Centre de recherche en Finances publiques et développement local (CREFDL) dans son rapport sur le budget et le système de passation des marchés publics entre les opérations électorales du cycle 2016-2019 et celles du cycle 2021-2024.
Par ailleurs, ce rapport note une hausse de 25,1 % des dépenses de la CENI entre les deux cycles électoraux. Valéry Madianga, directeur général de CREFDL, indique que de décembre 2021 à novembre 2023, le gouvernement congolais a versé 1 091 479 898 $, soit 2 946 995 724 600,00 FC à la CENI pour financer les opérations électorales, contre une demande de 1,1 milliard de dollars.
Le rapport souligne également la surfacturation de 63 millions de dollars américains sur l’achat de 33 000 machines à voter, appelées actuellement Dispositif Électronique à voter (DEV). Par conséquent, l’Inspection Générale des Finances (IGF) est également appelée à justifier aux contribuables congolais l’absence de missions de contrôle face à la gestion calamiteuse des fonds mis à la disposition de la CENI.
Pour sa part, le gouvernement central est invité à créer une Inspection des Marchés Publics pour lutter contre la fraude à la CENI et dans d’autres services publics, à transférer les dépenses de la CENI vers le budget-programme pour renforcer la gestion axée sur les résultats, à l’instar des ministères pilotes, et à enjoindre à la CENI l’application stricte du Système Intégré de Gestion des Marchés Publics (SIGMAP).
Abdias SHINGA