Le crime parfait n’existe guère, dit-on. Augustin Kabuya, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) accompagné d’une cohorte d’hommes du sérail dont Péter Kazadi et Guy Muadiamvita, est au cœur du tripatouillage de résultats des législatives nationales dans plusieurs circonscriptions électorales, disséminées à travers l’étendue du territoire national.
Comme nous l’avons démontré dans notre récente tribune, cette cohorte a usé de leur influence et de la fibre éthique pour influencer Denis Kadima, président de la centrale électorale, issu du même espace géographique, pour caser leurs candidats ayant obtenu moins de voix au détriment de ceux qui ont été massivement votés.
À ce jour, force est de constater que notre thèse est corroborée par Paul Tshilumbu, cadre du parti au pouvoir, que nous considérions comme l’un des membres de la maffia. Ce dernier a, au cours d’une émission animée sur une chaîne locale, fait savoir comment un groupe d’individus ayant à leur tête Augustin Kabuya a fait pour attribuer les sièges aux gens qui ont obtenu 1600 voix.
Ce que l’opinion doit savoir est que Augustin Kabuya a plombé le premier mandat du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, qui est notre chef, avec des pratiques de tripatouillage et l’immixtion dans la justice. Kabuya se mêle dans tout et attend en revanche que les autres collaborateurs du chef de l’Etat se prosternent devant lui. Dès lors qu’ils refusent, il met en branle sa machine de déstabilisation en s’érigeant comme le vrai destructeur des destins des autres.
La Cour constitutionnelle est appelée à ne pas cautionner ce hold-up qui jette le discrédit sur le processus électoral. Aussi, le Chef de l’État doit s’impliquer pour interpeller Kabuya et sa bande qui, s’il ne fait pas attention, risquent de perpétuer leurs pratiques sordides qui risquent de compromettre son second mandat.
Pascal Betonvuku, analyste Politique