Dans le but de réussir son second mandat, le président de la République, Félix Tshisekedi, est invité à créer un fonds national de développement par la fusion des comptes spéciaux de l’État.
Cette demande lui a été formulée par Germain Kambinga, président de la formation politique Le Centre, au cours d’une conférence de presse tenue mardi 23 janvier à Kinshasa.
“Le président de la République doit créer un fonds national de développement par la fusion des comptes spéciaux de l’État. Les comptes spéciaux sont principalement alimentés par les ressources issues de la parafiscalité et sont regroupés dans certains établissements publics tels que le FPI, le FONER, le FOMIN et autres. Toutes ces structures mobilisent à ce jour près d’un milliard de dollars par an”, a-t-il proposé.
Cet ancien ministre de l’Industrie a souligné que la fusion des comptes spéciaux de l’État permettrait à la RDC, en appliquant des méthodes modernes de gestion financière, spécifiquement en économie financière, d’avoir accès à des possibilités de financement extérieur importantes en dehors du budget.
De plus, cette structure pourrait, par la création d’un actif financier d’une maturité de 10 à 20 ans, lever des fonds pour accompagner les efforts de la RDC dans la réalisation de ses objectifs de développement.
Avec une telle structure, la RDC pourrait, sans compromettre ses accords avec le FMI, avoir accès à des ressources bilatérales, multilatérales et aux différents marchés financiers pour un montant proche de 10 milliards à des taux raisonnables compte tenu de sa notation actuelle par les agences internationales de notation.
G. Kambinga a soutenu que si le chef de l’État ajoute à cela le bénéfice rentier de 7 milliards attendu du contrat chinois revisité, la RDC disposera d’un matelas financier suffisamment fourni et pourra ainsi aider substantiellement le pays à accélérer ses investissements publics, entraînant des effets sans précédent dans l’histoire de notre pays depuis les indépendances.
Robert Butare