Les 5 regroupements politiques de l’Union sacrée de la nation, qui remettent en question le calcul du seuil d’éligibilité tel que publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour les élections législatives nationales, entendent intensifier leurs actions.
Le porte-parole de cette coalition informelle, Claude Ibalanky Ekolomba, déclare l’organisation des sit-ins devant la Cour constitutionnelle à partir de la semaine prochaine. Selon lui, la marginalisation de leurs regroupements par l’organe électoral constitue les dernières erreurs du passé, déplorées par le chef de l’État, et nécessitant une correction en priorité.
« C’est en suivant les pas du Dr Étienne Tshisekedi, pour qui la lutte est libératrice, que nous avons amorcé notre action par une simple déclaration, pour ensuite progresser vers des actions plus significatives. Dès la semaine prochaine, nous mènerons des sit-ins jour et nuit, en dormant, moi y compris, devant la Cour constitutionnelle. En outre, nous envisageons d’autres activités qui auront un impact majeur. Ce n’est pas une opposition, mais nous cherchons à rétablir un équilibre dans le pouvoir pour que chacun retrouve ses droits », a déclaré C. Ibalanky à la presse.
Appui du chef de l’État
Claude Ibalanky, en tant qu’ambassadeur itinérant du président de la République, affirme avoir obtenu l’approbation préalable de ce dernier avant de s’engager dans la lutte pour la vérité des urnes. Selon lui, Félix Tshisekedi comprend que tant que ces regroupements agissent dans le cadre légal, cela ne pose aucun problème.
« Le chef de l’État est un démocrate, profondément attaché à la démocratie. Personnellement, je n’aurais pas pu entreprendre ces actions sans l’informer, ce que j’ai fait. Je n’ai rencontré aucune objection, car le chef de l’État comprend que tant que nous agissons dans le respect de la légalité, il est normal de protester et de faire entendre sa voix. C’est l’État de droit pour lequel nous avons tous combattu pendant de longues années », a-t-il souligné.
Revendications
En substance, ces regroupements politiques appellent la CENI à rendre public le taux de compilation des procès-verbaux par circonscription, en précisant le total des suffrages des bureaux de vote non compilés.
« Nous exigeons de la CENI la divulgation des résultats précis. Cela est essentiel pour nous et pour les générations futures, afin d’éviter ces erreurs à l’avenir. Si la CENI garde secrètes ces informations qui ne lui appartiennent pas, nous ne pourrons jamais corriger les erreurs actuelles. Ils doivent rendre public les résultats circonscription par circonscription et bureau de vote par bureau de vote, sans exclure aucun candidat », a-t-il ajouté.
Il est à noter que cette coalition est composée de C. Ibalanky du REPOP, Mutombo Mbwebwe Hippolyte de AAND, Sylvain Mutombo de RDT, Vahamwiti Jean Chrysostome de l’ADRP et Vidiye Tshimanga de 1A/A.