Le Gouvernement français, par le truchement de l’Agence Française de Développement (AFD), a alloué une somme de 99 millions de dollars (USD) pour soutenir l’éducation primaire de qualité, renforcer l’enseignement supérieur et encourager la pratique sportive féminine et culturelle de proximité.
La directrice de l’AFD, Safia Ibrahim, et le Gouvernement représenté par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, ont signé trois conventions le lundi 29 janvier 2024, en présence de l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert.
Cette somme permettra d’améliorer la formation de 13 000 enseignants du niveau primaire, d’assurer l’accès à l’éducation pour 45 000 filles, de construire des écoles, et de réhabiliter ainsi que d’aménager cinq terrains de sports.
Ainsi, dans le cadre de ces financements, une action de soutien à l’éducation des filles, à la formation initiale et continue des enseignants, ainsi qu’à la continuité de l’éducation en situations d’urgence sera menée.
Ce projet vise à accompagner le Gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre de la réforme du secteur éducatif élaborée dans le cadre du « Pacte de Partenariat » soutenu par le Partenariat Mondial pour l’Éducation via un financement de 68,5 millions d’euros.
Plus précisément, ce projet contribuera à renforcer les compétences des enseignants en rénovant la filière de formation des humanités pédagogiques au secondaire, en mettant en place une nouvelle formation initiale des enseignants de niveau postbac (qui se déploie sur le moyen-long terme) et en améliorant la formation continue de 13 000 enseignants du primaire et 1 500 directeurs en poste.
De plus, il prévoit la construction de trois instituts de formation aux métiers de l’enseignement primaire, ainsi que la promotion de l’accès à l’éducation pour 45 000 filles, en mettant en place des conditions d’accès protectrices et propices aux apprentissages.
En outre, le projet vise à assurer la continuité de l’éducation pour les enfants touchés par les crises, soit plus de 30 000 enfants dans les régions affectées (Ituri et Nord Kivu), et à gérer plus efficacement les fins de carrière des enseignants en budgétisant l’État pour couvrir le paiement des indemnités de départ des personnels enseignants ayant atteint l’âge de la retraite.
Le soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche, financé via une subvention de 15 millions d’euros, a pour objectif de soutenir quatre établissements d’enseignement supérieur et six laboratoires de recherche et écoles doctorales, bénéficiant à 3 000 étudiants et associant 10 établissements d’enseignement supérieur français, avec un appui particulier aux filières de l’ingénierie, un renforcement du corps professoral et une prise en compte transversale des enjeux de genre. Ce projet sera exécuté par Expertise France (EF), filiale de l’AFD, et opérateur français de mise en œuvre de projets de coopération technique.
Ces accords visent le renforcement du capital humain et la place accordée aux jeunes et aux femmes dans le développement, au cœur des priorités du Gouvernement dans le cadre du Protocole d’entente 2022-2025 signé le 7 décembre 2021 entre la RDC et l’AFD.
Ce document établit un objectif d’engagements financiers du Groupe AFD à hauteur de cinq cent millions d’euros (500 M€) d’ici 2025 pour soutenir la stratégie nationale de développement de la RDC en mobilisant l’ensemble des instruments financiers (subventions de l’État français, fonds du C2D, délégations de fonds, prêts souverains, garanties, prêts en faveur du secteur privé) ainsi que les expertises nécessaires.
L’investissement du Groupe AFD dans le cadre de ce protocole a atteint 359 M€, soit 72% de l’objectif de 500 M€, en totale cohérence avec les engagements de la France pour accompagner la RDC dans la mise en œuvre de ses réformes et investissements prioritaires, en faveur d’une croissance inclusive et durable.
Robert BUTARE