L’Observatoire de la dépense publique (ODEP) et l’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) ont lancé une campagne contre l’impunité en RDC pour demander des poursuites judiciaires contre les responsables de l’État impliqués dans la surfacturation des infrastructures dans le cadre du contrat sino-congolais. Cette réclamation intervient après la révision du contrat suite à un rapport de l’IGF révélant des cas de surfacturation.
Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi à Kinshasa, ces deux organisations de la société civile ont appelé à une action judiciaire contre ceux qui sont impliqués dans ces actes répréhensibles. Elles souhaitent voir des mesures prises contre des personnalités telles que l’ancien président Joseph Kabila, les responsables de l’agence congolaise de Grands Travaux et du ministère des Infrastructures, impliqués dans les pratiques de surfacturation des infrastructures.
En appelant à des poursuites judiciaires, l’ODEP et l’ASADHO espèrent combattre l’impunité et promouvoir la responsabilité des acteurs impliqués dans ces affaires.
Selon l’IGF, dans les 822 millions de USD investis dans les infrastructures, il y a des infrastructures surfacturés (Boulevard du 30 juin : 6 Km pour 46 millions de USD; Hôpital du Cinquantenaire: 114 millions de USD; Avenue Sendwe: 2 Km pour 5 millions de USD; Avenue devant le Stade des Martyrs: 1 KM pour 25 millions de USD; Boulevard Triomphal : 1,2 Km pour 36 millions de USD; Stade de Bukavu non achevé: 10 millions USD; Stade de Bunia non construit: 10 millions de USD et le Stade de Goma non construit: 10 millions de USD).
Dostin Eugène LUANGE