Justicia Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme et du développement durable basée en RDC, demande à l’Union européenne (UE) de révoquer le protocole d’accord récemment signé avec le Rwanda le 19 février 2024, concernant les chaînes de valeur durables pour les matières premières.
Maître Timothée Mbuya, président de Justicia Absbl, indique dans un communiqué consulté ce mercredi par DosEco.cd, que cet accord est perçu comme une récompense à l’impunité pour les crimes commis en RDC par le Rwanda, qu’il qualifie de pays déstabilisateur et pilleur des ressources minières congolaises.
Il condamne fermement cette entente, la considérant comme une forme de soutien tacite aux actes agressifs du Rwanda et aux violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises par son armée et le M23.
JUSTICIA Asbl ne veut pas croire que les différentes condamnations du rôle joué par le Rwanda dans la déstabilisation de la RDC par différents pays et institutions cités ci-haut soient complaisantes car ne débouchant pas sur des véritables sanctions et mesures contre le régime rwandais belliciste et irrespectueux des Droits de l’homme. C’est dans ce contexte que l’Union Européenne devrait montrer sa solidarité à l’égard d’une population congolaise victime plutôt que de signer avec son bourreau un protocole d’accord portant sur les chaînes des valeurs durables des matières premières que le Rwanda pille en RDC. Ce protocole d’accord est l’un scandale diplomatique, quoi de plus normal que tous les citoyens européens et du monde épris de justice, de paix et des valeurs universelles ne peuvent que le dénoncer et combattre”, a-t-il déclaré.
Justicia Asbl souligne le besoin de sanctions concrètes contre le régime rwandais et invite l’UE à exercer des pressions sur le Rwanda pour mettre fin à son soutien au M23, au pillage des minerais congolais et au retrait de ses militaires de ce mouvement terroriste.
Cette organisation appelle également les ONG des États membres de l’UE à saisir la Cour de justice de l’Union Européenne pour annuler cet accord. Elle encourage en outre les actions citoyennes de protestation contre cet accord qu’elle estime injuste et contraire aux valeurs de l’Union Européenne.
Prince OKENDE