Le président de la République, Félix Tshisekedi, est préoccupé par les prochaines élections des sénateurs, gouverneurs et vice-gouverneurs.
C’est pourquoi il a demandé à la ministre de la Justice, Rose Mutombo, d’ordonner au procureur général près la Cour de cassation de punir sévèrement les députés provinciaux qui tenteront de vendre leurs voix.
« Je suis venue sur instruction du président de la République pour le rencontrer puisqu’il a vraiment un souci par rapport au comportement de différents députés provinciaux. Il m’a dit qu’il a appris que les différents députés provinciaux sont en train de monnayer leurs voix auprès des candidats sénateurs et gouverneurs. Il m’a demandé d’instruire et d’échanger avec le procureur général près la Cour de cassation pour qu’il puisse instruire les différents procureurs généraux d’attirer leur attention sur cette corruption qui ne dit pas son nom. Les services seront derrière les députés provinciaux. Il n’y a pas de marchandise à vendre aux candidats sénateurs et gouverneurs », a affirmé la ministre de la Justice à l’issue de cette audience lui accordée le mardi 12 mars 2024 par le chef de l’État.
Elle a ajouté : « Cela doit s’arrêter. On ne peut pas continuer à accepter une telle corruption à ciel ouvert. Il faut qu’il y ait de sanctions sévères contre tout celui qu’on va attraper en train de monnayer sa voix auprès des candidats sénateurs et gouverneurs. C’est à la justice et aux services de sécurité de faire ce travail. C’est vrai que la corruption est une infraction très difficile à établir étant donné qu’il y a un corrupteur et un corrompu. Mais, nous disons que ça sera vraiment dommage que cela continue. Il faut qu’on s’arrête un jour et que celui qu’on va attraper ne pourra tirer que les conséquences de son comportement ».
Le calendrier révisé, tel que publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), prévoit la tenue des sénatoriales le 21 avril prochain et le vote des gouverneurs et vice-gouverneurs le 28 du même mois.
Dostin Eugène LUANGE