L’Association africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) accuse la société de télécommunications Vodacom Congo de s’enrichir en violant les droits des Congolais.
Dans sa déclaration faite ce mercredi 13 mars à Kinshasa, cette organisation de la société civile a mentionné le cas de Monsieur Gilbert Nkuli, qui aurait été dépouillé de son projet visant à étendre la couverture des zones rurales de la RDC avec des équipements GSM spécifiques.
Selon le président de l’ASADHO, Jean Claude Katende, ce projet présenté à Vodacom Congo en 2012 avait pour objectif de désenclaver l’arrière-pays en offrant des services tels que la téléphonie mobile, l’internet, la transmission des données, les réseaux sociaux et le mobile banking.
Une fois approuvé, Vodacom Congo a signé un accord de confidentialité suivi d’un contrat de partenariat selon la formule « Zéro CAPEX, Zéro OPEX, revenue share ».
Jean Claude Katende déplore le fait que Vodacom Congo ait intentionnellement violé ce contrat en le réalisant avec la société chinoise HUAWEI, ce qui a entraîné un conflit avec Gilbert NKULI.
“En 2015, lors de la médiation à la Cour d’arbitrage à Paris, Vodacom Congo a reconnu implicitement les faits en proposant une modique compensation que Monsieur Gilbert NKULI a refusée, en appelant à sa majoration. Vodacom Congo avait promis de revoir son offre. De retour au pays, Vodacom Congo a décidé de ne plus rien payer. Il y a lieu de relever que sur près de 2.000.000 USD que Vodacom Congo empoche par jour des utilisateurs congolais, le projet de Monsieur Gilbert NKULI y contribue énormément. Vodacom Congo s’enrichit sans cause au préjudice de Monsieur Gilbert NKULI”, a déclaré Jean Claude Katende.
L’ASADHO a tenté des approches auprès de Vodacom Congo pour trouver une solution à l’amiable, mais celles-ci sont restées infructueuses. Par conséquent, elle recommande au Premier ministre de prendre des mesures urgentes pour que certaines filiales des sociétés étrangères établies en RDC respectent leurs engagements et les droits fondamentaux des Congolais.
Selon Jean-Claude Katende, le chef du gouvernement devrait également soutenir Gilbert NKUKI dans sa revendication de ses droits face à Vodacom Congo, qui abuse de sa position dominante pour appauvrir les Congolais.
En conclusion, Vodacom Congo est invitée à mettre fin à sa politique d’appauvrissement des Congolais en respectant les droits fondamentaux reconnus à ces derniers par les instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme, tant au niveau national qu’international.
Robert BUTARE