Dans son étude intitulée « Les religions pratiquées par les Congolais » réalisée en 2023 sur l’étendue du territoire national, le cabinet Target SARL révèle qu’environ trois Congolais sur dix se déclarent de confession catholique. Cette proportion, selon la même source, reste stable tant chez les hommes que chez les femmes.
La cartographie religieuse en République démocratique du Congo se révèle être une mosaïque complexe.
Le catholicisme, une religion introduite par les colonisateurs belges, maintient son influence, bien que cette influence diminue progressivement en raison de la concurrence croissante des mouvements évangéliques, communément appelés les « Églises de réveil ».
Target SARL rapporte que les régions de l’Ouest et du Nord-Est sont les bastions du catholicisme, comme le Bandundu, où plus d’un tiers de la population se considère comme pratiquant le rite romain.
En revanche, à Kinshasa et dans la province du Kongo Central, l’emprise du catholicisme s’affaiblit face à la progression des églises évangéliques.
Les mouvements protestants attirent près d’un quart des Congolais interrogés, en particulier les habitants des couches populaires des grandes villes telles que Kinshasa, où deux habitants sur cinq se rassemblent dans les églises de réveil.
La jeunesse, souligne l’étude, se montre également plus réceptive à ce courant du « réveil », qui promet guérison et prospérité. Paradoxalement, l’islam peine à s’enraciner malgré son histoire ancienne dans certaines régions.
« Seule une infime minorité de 3% de la population se revendique de cette religion, importée jadis par les commerçants arabes. L’islam reste cantonné à quelques régions, notamment l’Équateur et le Kivu, sans enregistrement d’une expansion significative », ajoute l’étude.
Le paysage religieux congolais apparaît fragmenté entre ces trois principaux pôles que sont le catholicisme, le protestantisme et les mouvements dits « de réveil ».