Les scandales de corruption récurrents en République Démocratique du Congo suscitent l’indignation de la population et des organisations de la société civile dont le Congo n’est pas à vendre (CNPAV).
Lors d’une conférence de presse animée ce vendredi 3 mai 2024 à Kinshasa, le porte-parole de cette coalition d’ONG, Jean Claude Mputu, a demande à la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, de prioriser le respect des règles de passation des marchés publics afin de mettre fin au détournement des deniers publics.
Il a plaidé pour la fin de l’utilisation des procédures d’urgence en faveur de procédures normales. Jean-Claude Mputu a également souligné l’importance de lutter contre la corruption pour mettre un terme au détournement des fonds publics, mettant en parallèle la gravité de la corruption avec les conséquences de la guerre dans l’Est du pays.
Cet activiste de la société civile a mis en lumière la surfacturation des lampadaires et des forages, dont les dépenses ont été exécutées en procédure d’urgence par le ministre des Finances Nicolas Kazadi.
Selon Jimmy Kande, membre du CNPAV, les politiques cherchent à effectuer des dépenses en procédure d’urgence pour éviter de respecter la chaîne de dépenses, qui est très exigeante en amont.
Quant au cas précis, il a estimé qu’il n’y a aucune raison justifiant que les dépenses concernant les lampadaires et les forages soient réalisées en procédure d’urgence. Il a évoqué une surfacturation envisagée à dessein pour permettre la perception de rétrocommissions.
Le CNPAV recommande une réforme de la justice, incluant une amélioration des salaires des juges et un nettoyage des éléments corrompus au sein de la magistrature.
Insistant sur l’éthique, la probité et la nécessité d’un gouvernement intègre, cette coalition d’ONG demande à Judith Suminwa de former un gouvernement composé d’hommes intègres, excluant toute personne impliquée ou soupçonnée de corruption.
Dostin Eugène LUANGE