A la demande du gouvernement congolais, l’administration Biden entrevoit la levée des sanctions imposées à l’homme d’affaires Israélien, Dan Gertler en conditionnant cela à l’abandon de toutes ses opérations commerciales et ses actifs miniers en République Démocratique du Congo.
La coalition « le Congo N’est Pas à Vendre » (CNPAV), qui critique de manière récurrente les activités de ce magnat israélien, estime que le gouvernement congolais devrait saisir ses royalties acquises au Congo de manière “illégale sous le régime de l’ancien président Kabila”.
Jean-Claude Mputu, porte-parole du CNPAV qui s’est confié vendredi 17 mai à DosEco.cd, révèle que l’Etat congolais se préparerait pour racheter ces royalties à 1 milliard de dollars, ce qu’il trouve inadmissible.
Pour le CNPAV, il est catastrophique que le Congo s’engage à payer à Dan Gertler environ 1 milliard de dollars pour qu’il quitte le pays, alors que Gertler estime lui-même ses royalties à environ 3 milliards de dollars.
Cette organisation souligne que cela favoriserait Gertler au détriment du Congo, qui s’endetterait pour le payer. Elle estime que le gouvernement américain participe à ce scénario pour bénéficier des minerais du Congo, ce qui serait contraire à leurs principes.
« C’est scandaleux que les américains commencent à violer leurs propres principes à cause du besoin de s’approvisionner au Congo », a affirmé J-C Mputu.
Le CNPAV insiste sur la récupération des minerais congolais sans contrepartie, soulignant que Gertler s’est déjà enrichi au Congo, causant une perte de près de 2 milliards de dollars dans le pays.
Dan Gertler est sous sanctions américaines depuis 2017 en raison d’accords miniers et pétroliers jugés opaques et corrompus sous l’administration du président Joseph Kabila. Fin 2020, à la veille de son départ de la Maison Blanche, Donald Trump avait temporairement levé ces sanctions après des pressions du gouvernement israélien. Toutefois, cette décision a été annulée dès le début du mandat de Joe Biden.
Dostin Eugène LUANGE