Au cours d’un déjeuner de presse organisé le lundi 27 mai 2024 à Nairobi, le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinwumi Adesina, a salué la décision du Fonds Monétaire International (FMI) de valider la réaffectation des Droits de Tirage Spéciaux (DTS) vers les banques de développement.
En effet, 20 milliards de dollars ont été approuvés comme limite des DTS qui pourraient être réorientés en capital hybride pour être utilisés par les banques multilatérales de développement (BMD).
Selon Akinwumi Adesina, ces DTS pourraient être multipliés par quatre par les banques multilatérales, permettant ainsi d’atteindre environ 80 milliards de dollars de prêts supplémentaires aux pays.
Les deux banques de développement ont dû démontrer que la solution reposant sur le capital hybride respectait les critères statistiques du FMI en matière d’actifs de réserve internationale. Depuis 2021, les deux banques ont travaillé sur une proposition permettant aux pays d’investir leurs DTS dans les BMD via un instrument de capital hybride, qui est en partie une participation en capital et en partie un prêt.
Il convient de rappeler que le Fonds Monétaire International (FMI) a validé, le 15 mai dernier, la demande des banques publiques de développement de se voir allouer une partie des 100 milliards de dollars de Droits de Tirage Spéciaux (DTS) promis par les grandes puissances aux pays à faible revenu. Ce plaidoyer a été mené en premier lieu par la BAD, notée AAA, avant que d’autres banques telles que la Banque Interaméricaine de Développement (BID) ne rejoignent le mouvement.
Ce nouveau levier financier n’est pas étranger à la BAD, qui a été la première banque de développement au monde à émettre des obligations de capital hybride sous la forme d’une obligation perpétuelle portant un intérêt annuel de 5,75 %, dont le paiement est soumis à la discrétion de la Banque.
Dostin Eugène LUANGE