Entre 2020 et 2023, le total des prévisions budgétaires sur 4 ans pour le secteur des Affaires sociales et humanitaires s’élève à 196 millions de dollars, selon une étude publiée par l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) le mardi 4 juin 2024.
L’ODEP a révélé que seulement 37 millions de dollars ont été effectivement alloués à ce ministère sur ces 4 ans, ce qui représente à peine 19% des prévisions.
D’après les informations à sa disposition, la moitié de ce budget est destinée aux dépenses humanitaires, soit en moyenne 19 millions de dollars sur 4 ans, soit environ 4,5 millions par an. Cela signifie que chaque personne parmi les 7 millions de déplacés de guerre n’a reçu que 0,6 dollar d’aide en 4 ans, équivalent à 500 Francs congolais sur cette période, soit 150 Francs congolais par an pour vivre.
Le président du Conseil d’administration, Florimond Muteba, qualifie ce scandale de « crime contre l’humanité » qu’il dénonce sans « complaisance ».
L’ODEP a analysé les lois de finances de 2021, 2022 et 2023 pour comprendre les actions du gouvernement. Avant de présenter les résultats de cette analyse, l’ODEP a tenté de faire des prévisions réalistes pour aider les réfugiés internes, en partant d’un chiffre de 7 millions.
Ainsi, l’ODEP estime qu’une aide minimale pour la survie serait de « 2 dollars par jour », ce qui équivaut à 14 millions de dollars par jour pour l’ensemble des populations sinistrées, soit 220 millions par mois et un total de 2 milliards 244 millions de dollars à mobiliser pour une année, uniquement pour les besoins physiologiques de base.
En incluant les infrastructures et les déplacements, tous les besoins peuvent être arrondis à 3 milliards de dollars par an pour les compatriotes en détresse, selon l’ODEP.
Cette organisation souligne que ce peuple est en péril et meurt chaque jour faute d’une prise en charge appropriée de la part du gouvernement, qui prétend disposer d’un budget de 16,8 milliards de dollars.