Le vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a passé en revue, lors d’une conférence-débat organisée par l’Université de Kinshasa le week-end dernier, les défis auxquels est confrontée la République démocratique du Congo.
En dépit de nombreuses réformes engagées par le pays depuis 2002 touchant différents domaines, ce chercheur soutient que la RDC n’a pas réussi à améliorer le coût de la vie élevé et sa dépendance vis-à-vis des importations de produits alimentaires.
Les démons qui hantent la maison Congo
Parmi les obstacles identifiés par Daniel Mukoko Samba figurent la mainmise de l’État sur les principales infrastructures publiques malgré de piètres performances, l’état peu développé du système financier national, les services incomplets liés au commerce extérieur, la multiplication des taxes et la forte dollarisation de l’économie nationale.
En examinant de plus près, Mukoko Samba estime que tous ces défis sont liés à la manière dont l’État exerce ou n’exerce pas son pouvoir régalien. En réponse aux instructions reçues du chef de l’État, il envisage la diversification des exportations, la levée des obstacles à l’amélioration du pouvoir d’achat, le soutien de l’économie informelle avec le ministre de l’Industrie et des PME et le financement de l’économie par le FOREC.
Pour sortir de la pauvreté et de la vulnérabilité, Daniel Mukoko Samba appelle à une réflexion sur le développement du capital humain, un modèle de gestion durable des ressources naturelles en RDC, ainsi que sur la manière de structurer le territoire national pour servir le développement en créant des pôles de croissance et en renforçant les liens entre les villes et les campagnes.
En outre, il encourage une réflexion sur la création d’effets de levier nationaux à partir des corridors commerciaux dans les zones frontalières et sur la stratégie à adopter pour défendre et promouvoir les intérêts vitaux de la RDC.
Dostin Eugène LUANGE