La Belgique va investir 4 millions d’euros pour la 2ème phase du projet de l’UNESCO visant à faire de la réserve de biosphère de Yangambi un centre du climat et de la biodiversité.
C’est ce que rapporte une dépêche de l’UNESCO, consultée vendredi 12 juillet par DosEco.cd. En effet, le 22 mai dernier, l’UNESCO et le gouvernement belge avaient entamé la deuxième phase d’un projet visant à faire de la réserve de biosphère de Yangambi, en République Démocratique du Congo, un centre d’excellence pour le climat et la biodiversité.
En vertu de cet accord, le gouvernement belge contribuera au projet à hauteur de 4 millions d’euros sur une période de trois ans.
Située au cœur du bassin du Congo, la réserve de biosphère de Yangambi est un haut lieu de la biodiversité. Elle abrite plus de 32 000 espèces d’arbres qui occupent plus de 235 000 hectares, soit 2 350 km².
Yangambi est également un haut lieu de la recherche scientifique congolaise. Elle abrite les installations du Centre de Surveillance de la Biodiversité de l’Université de Kisangani et de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques (INERA).
Le troisième partenaire du projet est l’École régionale postuniversitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ERAIFT), qui opère sous l’égide de l’UNESCO depuis Kinshasa.
La tour caractéristique Congoflux s’élève majestueusement au-dessus de la canopée de la forêt. Elle mesure les échanges de gaz à effet de serre entre la forêt tropicale et l’atmosphère. Ces données sont d’une importance cruciale pour comprendre le rôle que joue le bassin du Congo dans l’atténuation du changement climatique. On en sait actuellement beaucoup plus sur le rôle de puits de carbone du bassin de l’Amazone.
La tour Congoflux a été installée en 2020 par l’Université de Gand (Belgique), partenaire clé du projet. L’université a collaboré dans cette entreprise avec l’ERAIFT et l’INERA, entre autres partenaires.
Créer un environnement propice à une recherche de qualité
La première phase du projet a été mise en œuvre au cours des 18 derniers mois. Une équipe locale a d’abord été recrutée pour coordonner le projet et partager les informations avec les différents groupes de parties prenantes. En outre, un comité de pilotage et un comité scientifique ont été mis en place pour fournir des conseils d’experts. Ces comités sont composés de membres du personnel de l’UNESCO, de partenaires clés et de parties prenantes.
Robert BUTARE