Les organisations de la société civile congolaise, en partenariat avec l’Inspection générale des Finances (IGF), appellent la jeunesse congolaise et les communautés locales à s’impliquer dans le contrôle des infrastructures qui seront réalisées dans le cadre du cinquième avenant du contrat SICOMINES.
Lors d’une conférence organisée ce mardi 16 juillet à Kinshasa, le professeur Florimond Muteba de l’Observatoire de la dépense publique (ODEP) a souligné les erreurs commises dans l’identification, le suivi et l’évaluation de ce contrat ayant entraîné la perte de 17 milliards de dollars américains. Il appelle à l’implication des jeunes pour éviter de répéter les mêmes erreurs du passé.
De son côté, Maître Jean-Claude Katende de l’ASADHO a mis en avant quelques avancées réalisées dans ce contrat. Selon lui, la RDC pourra toucher jusqu’à 324 millions de dollars chaque année pour la construction des infrastructures.
En outre, il a indiqué que la RDC ne va pas continuer à faire des emprunts pour renforcer la SICOMINES; mais tous les bénéfices vont être utilisés en partie pour financer les infrastructures.
Il a appelé le gouvernement congolais à associer la société civile et les communautés à la mise en œuvre de toutes les infrastructures.
Au-delà du Professeur Florimond Muteba et de Jean-Claude Katende, d’autres intervenants ont exprimé des opinions similaires, comme Ernest Mpararo, Secrétaire exécutif de la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO).
Le gouvernement congolais et le groupement d’entreprises chinoises ont signé 14 mars 2024 un avenant à l’accord qualifié de « contrat du siècle », initialement conclu en 2008. Ce pacte original adoptait le schéma d’échange « minerais contre infrastructures ». Selon les autorités congolaises, cet avenant vise à rééquilibrer les termes de l’accord en faveur d’une relation plus équitable entre les deux parties.
Dostin Eugène LUANGE