Le gouvernement congolais a mis en place une commission ad hoc chargée d’examiner la problématique de l’endettement des entreprises du portefeuille de l’Etat et de lever des options de désendettement afin de permettre aux entreprises du portefeuille d’améliorer leur santé financière.
Cette annonce a été faite par le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa Tongba, lors de la réunion du conseil des ministres présidée vendredi 19 juillet par le Président de la République, Félix Tshisekedi.
L’initiative du ministre du Portefeuille est consécutive aux échanges qu’il a récemment eus avec les entreprises du portefeuille en vue d’effectuer un état des lieux de la situation générale et des situations spécifiques de ces dernières années.
“Dans la perspective de développement économique et social du pays, le gouvernement tient à se pencher impérativement sur la situation de ces entreprises. C’est à ce titre que le ministre du Portefeuille a mis en place une commission ad hoc qui, en tenant compte des expériences du passé, examine cette problématique pour préparer des options de désendettement permettant aux entreprises du portefeuille d’améliorer leur santé financière », rapporte le compte rendu de la réunion du conseil des ministres.
A ce jour, pense Jean-Lucien Bussa, l’un des problèmes qui minent la performance des entreprises publiques et les résultats attendus de la réforme est leur situation d’endettement excessif.
« Cette situation est notamment due à la précarité de leur trésorerie, au mauvais choix opérationnel et financier du management et au manque d’une politique d’endettement cohérente pour une société commerciale. Dans la plupart des cas, la trésorerie est affectée par d’importantes dettes vis-à-vis des tiers et des créances non recouvrées sur l’État qui perdurent depuis plusieurs années. Le non-paiement de ces créances par l’État contredit la volonté de ce dernier de redresser et/ou de relancer les activités de ses propres entreprises”, a soutenu Jean-Lucien Bussa Tongba.
Il a été noté paradoxalement que les entreprises œuvrant dans le secteur privé bénéficient des incitations de toutes sortes au détriment des entreprises commerciales appartenant majoritairement à l’État.
Prince OKENDE