Le Centre Carter a présenté, mercredi 24 juillet au cours d’une conférence de presse, son rapport final sur l’observation des élections de décembre 2023 en République démocratique du Congo.
Ce rapport de 79 pages, remis au deuxième vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara, met en exergue les innovations introduites et les avancées enregistrées durant le processus électoral ayant mené aux scrutins de 2023 et 2024, ainsi que les failles constatées pendant le déroulement du processus.
En clair, il a noté que la CENI n’a pas respecté tous les délais légaux pour la publication des listes électorales provisoires et définitives. Cela a affecté la capacité des électeurs à exercer un recours juridique en cas d’omission et a alimenté les inquiétudes quant à l’exactitude des listes.
Bien que le processus électoral n’ait pas été caractérisé par une violence politique généralisée, le Centre Carter note que plusieurs incidents violents liés aux élections se sont produits dans le pays depuis le début du processus d’enrôlement des électeurs jusqu’à la période post-électorale en janvier 2024, faisant près de 50 morts, dont au moins deux candidats.
En ce qui concerne le financement de la campagne électorale, les équipes du Centre Carter ont rapporté qu’à l’exception des principaux candidats au niveau présidentiel, les autres candidats ont dû faire face à des contraintes de financement pour soutenir leurs activités, ce qui a contribué à la nature généralement discrète de la campagne.
Dans cette foulée, le Centre Carter recommande la mise en œuvre de la loi sur le financement public des partis politiques et la révision de la loi afin de garantir une réglementation complète du financement des campagnes, y compris les formes autorisées de contributions, la réglementation des dépenses et les limites applicables.
Didi Manara, le deuxième vice-président de la CENI, qui a souligné l’expertise du Centre Carter dans l’observation des élections, a noté que le rapport effleure à peine les points positifs tout en s’attardant sur ce que la mission considère comme des faiblesses.
Dostin Eugène LUANGE