Dans le but de juguler la crise du maïs qui sévit dans le Grand Katanga et le Grand Kasaï pendant la période de soudure, généralement d’octobre à mars de l’année suivante, le Vice-Premier Ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a proposé au gouvernement, lors de la récente réunion du Conseil des ministres, une série de mesures préventives urgentes.
Ces mesures consistent en l’encadrement d’un groupe d’entrepreneurs nationaux identifiés, susceptibles d’importer plus d’un million de tonnes de maïs et de farine de maïs, en leur faisant bénéficier de mesures d’allègement des taxes, impôts et autres redevances. Il est également proposé de conclure un accord gouvernemental avec le Zimbabwe pour recourir, à brève échéance, aux stocks disponibles dans ce pays en cas de pénurie grave dans certaines zones.
En outre, ces mesures comprennent la confirmation de la suspension de la perception de tous les droits, taxes et redevances à l’importation de ces produits, valable jusqu’à décembre 2024. Le renforcement des mesures d’encadrement existantes sera également appliqué, notamment par la maîtrise du circuit d’importation et de distribution, l’évaluation des stocks et le contrôle des prix à la consommation.
Face à la récurrence de cette situation difficile, le gouvernement œuvre en faveur de mesures durables. Celles-ci doivent porter sur la consolidation de la capacité des principaux fournisseurs de maïs et de nouveaux fournisseurs congolais (producteurs et importateurs) ; ainsi que sur l’incitation à leur implication, avec l’appui des partenaires étrangers aux capacités avérées (Brésil, Afrique du Sud), dans les activités de production à grande échelle et de logistique (installation de silos, entrepôts, minoteries) nécessaires pour assurer une couverture totale du pays.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Économie nationale, a rassuré que le gouvernement est déterminé à mettre en œuvre un nouveau modèle économique visant à réduire la dépendance vis-à-vis de l’importation du maïs, en collaboration avec un groupe de champions nationaux travaillant sur la chaîne de valeur (agriculteurs, importateurs, fournisseurs d’intrants, centres de recherche, experts en logistique, commerçants, etc.). Les aspects sécuritaires de cette question sont également pris en compte.
Pour le gouvernement congolais, la partie Est du pays doit réduire sa dépendance à l’égard des pays voisins hostiles et reprendre le contrôle de nos marchés alimentaires et de notre sécurité.
Prince OKENDE