En mission de travail à Kisangani, le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Constant Mutamba, a mis à la disposition du Parquet les gestionnaires du Fonds spécial de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda en République Démocratique du Congo -FRIVAO.
Le FRIVAO a été mis en place pour gérer les fonds destinés à indemniser les victimes des atrocités commises par les forces ougandaises en RDC entre 1998 et 2003. Cette initiative fait suite à un arrêt de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 9 février 2022, qui a condamné l’Ouganda à verser 325 millions de dollars à la RDC pour les préjudices causés durant cette période troublée.
Dans son harangue, le ministre Mutamba a mis en relief la nécessité pour les gestionnaires du FRIVAO de justifier l’utilisation des fonds alloués, tout en insistant sur l’importance de la transparence dans ce processus.
Le rapport du Conseil des ministres, datant du 8 septembre dernier, a confirmé que l’Ouganda avait déjà versé la première tranche de 65 millions de dollars. Cependant, l’indemnisation des victimes a été suspendue par le ministre Mutamba en raison des préoccupations soulevées par l’Inspection générale des finances (IGF) concernant la gestion des fonds. Ce rapport a été accablant pour les dirigeants du FRIVAO.
En 2000, Kisangani, dans le nord-est du pays, était le théâtre d’affrontements meurtriers entre Rwandais et Ougandais.
Ces deux armées d’occupation avaient envahi l’Est du pays à la faveur de la deuxième guerre dite du Congo -1998 et 2003- et s’étaient violemment battues pour le contrôle de Kisangani et ses ressources naturelles. Ces combats intenses ont fait plus de 1.000 victimes civiles, plusieurs centaines de blessées, et de nombreux dégâts dans la ville.
Prince OKENDE