Le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a conféré mardi 6 août avec le Représentant UNFPA en RDC, Mady Biaye, sur les données des enquêtes démographiques éblouissantes en République Démocratique du Congo.
Selon Mady BIAYE, l’organisation des Nations unies pour la population (UNFPA) a montré les besoins non satisfaits en matière de planification familiale.
« Cela veut dire que le peu de couples ou de personnes qui ne veulent pas avoir d’enfants, qui veulent se protéger, s’équiper ne parviennent pas à accéder à l’information ni au produit pour faire cela. Cela veut dire que c’est comme si les enfants, comme on dit chez nous « les enfants ne doivent pas faire les enfants ». Et quoi faire pour éviter que les adolescents, au lieu de rester à l’école, fassent des enfants et vont contribuer à la pauvreté dans les familles, dans les communautés ? », s’est interrogé le Représentant de l’UNFPA en RDC.
En sus de cela, les deux personnalités ont parlé de certains chiffres qui sont sortis des enquêtes. Dans les 4 millions de naissances enregistrés à ce jour, l’UNFPA note que plus de 20% sont celles des mamans adolescentes.

S’agissant de l’accent particulier de l’UNFPA sur l’investissement de la jeunesse notamment à travers le programme de planification familiale, le Représentant Pays a souligné que son organisme met l’accent sur les jeunes, singulièrement les jeunes adolescents parce que la République démocratique du Congo a une population forte et leur contribution est largement plus importante.
« La maternité et la paternité, c’est une question de responsabilité. On ne fait pas les enfants pour responsabiliser la rue, ni pour responsabiliser l’Etat. Mais si à notre niveau, par exemple les jeunes adultes, nous avons la possibilité de réfléchir même si on peut faire les erreurs mais, on peut réfléchir; si on fait les enfants, on doit tout faire pour les prendre en charge. Par contre, une adolescente, elle n’en sait rien. Parce que ce n’est pas son rôle pour l’instant, pour faire les enfants. Donc, quand cela arrive, ce n’est que des problèmes. Aucun gouvernement ne peut s’en sortir pour ouvrir toutes les écoles dans ces conditions pour trouver tous les professeurs qualifiés pour tout cela. Aucun système de santé aussi ne pourra faire face à des taux de naissance élevés », a-t-il déclaré.
Ayant la maîtrise de la question sur la population, Mady BIAYE a insisté sur la qualité des soins dans les maternités pour diminuer sensiblement les taux de mortalité lors des accouchements dans les villes, les territoires et les villages de la RDC. Il invite tout le monde à s’engager dans cette bataille pour sauver des vies (mères et enfants).
Cette audience intervient après la cérémonie de présentation du rapport des indicateurs clés de la Troisième Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo (EDS-RDC III 2022-2023, ce même 6 août à l’hôtel Béatrice où le ministre de la Communication et Médias a pris part sur invitation de son collègue, le vice-premier ministre, ministre du plan Guylain NYEMBO.