Le Comité de Politique Monétaire (CPM) a décidé, le jeudi 8 août 2024, de maintenir le taux directeur de la Banque Centrale du Congo (BCC) à 25% et de porter le coefficient de la réserve obligatoire sur les dépôts à vue en monnaie monnaie nationale de 10% à 12%.
Nous avons deux directions différentes pour le pilotage de la politique monétaire en RDC : le ministère des Finances et la BCC. Alors, sans un responsable direct indépendant, la politique monétaire serait toujours dans les tâtonnements. La décision de la BCC, de maintenir le taux directeur à 2.500 points de base ( pb), est une décision non conforme à la réalité économique et financière du pays. Cela prouve l’incapacité et l’incompétence du comité de la politique monétaire (CPM ) de la BCC par une mauvaise politique macroprudentielle dans les finances du pays. Il n’y a pas une forte inflation monétaire en RDC.
La vitesse de circulation monétaire reste faible par rapport à la demande. Nous n’avons pas une inflation salaire et prix. La décision de la BCC, casse les investissements, avec une monnaie nationale qui n’a pas une réserve de valeurs, avec sa politique monétaire de contraction mise en place. Maintenant le ministre des finances devait appliquer la politique économique d’expansion pour pousser à la consommation et à la croissance du PIB, en créant de la valeur en stimulation des indices (LCI, CPI, JOX, PME, PMI ).
Sans des mesures d’incitation, nous allons avoir une dépréciation du Franc congolais. La non stérilisation monétaire de la dette par le Gouvernement par rapport au Budget dans un régime de change flottant de la BCC et Gouvernement déprécie la monnaie nationale par rapport aux dollars.
En plus de l’application du régime de change fixe par le Trésor et la BCC et l’augmentation du taux directeur qui amène la monnaie en découvert, mais en faisant appel à la monétisation de la dette cela pousse à la dévaluation du franc congolais en aggravation de la dette, un cercle vicieux financier en dégradation de la politique macroéconomique qui reste instable dans l’ensemble de l’économie nationale en dégradation structurelle contrairement aux indications de la BCC, Gouvernement et du FMI. Par manque de la POLICY-MIX BUDGETARO-MONETAIRE notre économie reste PROCYCLIQUE.
ALS.FINANCE CIF
Aimé LAMBALA
CEO
Expert en Hautes finances, Macroéconomiste, Monétariste et Marchés financiers. France/Paris.