Pour faire face à la vie chère à laquelle est confrontée la population congolaise, le gouvernement congolais, par l’entremise du Vice-Premier ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a annoncé une batterie de mesures, notamment la suppression et la réduction des perceptions sur l’importation de neuf produits de grande consommation, dont le maïs, le lait en poudre et le riz importé.
Au cours d’un briefing coanimé lundi avec le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, Mukoko Samba a souligné que ces mesures seront formalisées dans un décret de la Première ministre, qui devrait être signé incessamment.
À cette occasion, il a appelé la population à s’opposer aux barrières érigées de manière illégale le long de plusieurs routes du pays. La plupart de ces barrières, a-t-il argué, sont tenues par des forces de sécurité, notamment la police, l’armée, la Direction Générale des Migrations et d’autres.
« Le nombre de barrières est hallucinant sur les routes dans l’ensemble de la République. Le gouvernement s’est engagé à prendre des sanctions et des décisions énergiques pour mettre fin à ces petits paiements et à ces différentes barrières afin d’améliorer le pouvoir d’achat de la population. La meilleure façon pour que cela cesse, c’est que le citoyen congolais participe à cette lutte. Qu’il dénonce cet état de choses. Il est nécessaire que la société civile soit vigilante et s’élève pour dire non à ces pratiques qui n’ont pour finalité que de faire souffrir les ménages », a-t-il déclaré.
Ce membre du gouvernement a indiqué qu’une réunion est prévue cette semaine pour étudier ce que prévoit l’arsenal judiciaire du pays en cas de tracasseries sur les routes.
« Nous allons sanctionner de la manière la plus vigoureuse ceux qui spéculent sur le taux de change, par rapport à ce qui se passe réellement sur le marché des changes. Nous n’allons toucher qu’aux biens alimentaires, tels que la viande, le lait, le sucre et l’huile, avec l’intention d’avoir un impact immédiat. Nous aurons une rencontre avec les opérateurs économiques pour en discuter. Nous ne pouvons pas continuer à vivre avec des déficits en maïs et en huile », a-t-il souligné.
Dans le cadre des mesures annoncées pour lutter contre la vie chère, le gouvernement menace de sanctionner les importateurs qui s’évertueront à spéculer sur les prix des biens et le taux de change.
Dostin Eugène LUANGE