A l’entame de l’année 2024, le gouvernement congolais a mené des études pour évaluer le coût du panier alimentaire de base, qui comprend le maïs, la farine de manioc, l’huile, le sel et les haricots. Ce panier a été calculé pour une famille composée d’un père, d’une mère et de trois enfants.
Lors d’un briefing presse animé le lundi 12 août, le vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, a révélé que 70 % des ménages ont des difficultés à acheter le panier alimentaire de base, ce qu’il considère comme une véritable crise.
C’est dans cette optique que le gouvernement a décidé d’alléger les charges sur les importations afin de réduire le coût des produits de première nécessité.
« Au début de l’année 2024, 70 % des ménages ont du mal à acheter le panier alimentaire de base. Imaginez que le prix du maïs atteigne 120 000 francs du jour au lendemain ; la vie devient intenable pour ces ménages. Le gouvernement a anticipé cette situation en affirmant que cette année, nous allons éviter que le prix du maïs ne connaisse l’augmentation de l’année passée. Un sac de maïs de 25 kilos avait atteint 100 000 francs », a déclaré Daniel Mukoko.
Lancement de la campagne agricole
Le vice-premier ministre de l’Économie nationale a annoncé qu’une campagne agricole sera bientôt lancée, avec un financement déjà prévu par le gouvernement. Certains produits ont déjà été identifiés, notamment le manioc, le maïs, le soja, les haricots et le riz.
« Nous ne pouvons pas continuer à vivre avec un déficit en maïs et en huile. Le gouvernement a décidé d’investir dans la campagne agricole et a identifié les produits sur lesquels nous allons travailler. Le ministre de l’Agriculture nous a informés que c’est une bonne initiative, mais nous devons commencer par les semences. Le pays ne produit pas suffisamment de semences ; un montant a déjà été prévu pour relancer la production semencière. Nous allons également revitaliser le centre de recherche sur le maïs qui est actuellement en léthargie dans le Kasaï. Donc, il y a plusieurs programmes qui se mettent en place », a-t-il ajouté.
En outre, le vice-premier ministre et ministre de l’Économie nationale a indiqué que le gouvernement congolais subventionne massivement les prix des produits pétroliers afin de maintenir des tarifs abordables pour la population. Cette subvention oscille entre 2 100 et 2 300 francs par litre.
Dostin Eugène LUANGE